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jeudi 23 juin 2011

L'absence des Blues au repêchage de 1983








Vendredi, c'est le repêchage. Voici donc un texte sur ce thème.

En 1983, les Blues de St.Louis appartenaient à Ralston Purina, entreprise qui fait de la nourriture pour animaux et que détient maintenant l’entreprise suisse Nestlé. Ralson Purina avait acheté le club de hockey de leur ville en 1977, plus par esprit civique que par intérêt, puisque personne d’autre n’était intéressé à le faire.

Les années ont passées. Les pertes se sont accumulées, et après un changement à la direction de Ralston Purina, il a été décidé de vendre l’équipe. En janvier, il a été annoncé que le club avait été vendu à un groupe dirigé par Bill Hunter, premier propriétaire des Oilers en 1972, dans l’AMH. Ce groupe avait pour but de déménager l’équipe à Saskatoon et d’y faire construire un nouvel aréna de 18 000 places au coût de 43 millions.

Finalement, c’est le 19 avril que Ralston Purina a formellement accepté l’offre de 12 millions du groupe de Hunter. Le 2 mai, Emile Francis a demandé et obtenu la résiliation de son contrat en tant que président et directeur-général. Il a préféré accepter un poste semblable avec les Whalers de Hartford, plutôt que de diriger la nouvelle équipe de sa province natale. Peu après, la plupart du personnel restant fut congédié, à l’exception de la comptabilité, des dépisteurs et de l’entraîneur Barclay Plager. Il ne restait plus que l’approbation du Bureau des Gouverneurs de la ligue à obtenir.

L’approbation ne vint pas. De sérieux doutes furent émis quant à la viabilité du marché de Saskatoon et la motion fut défaite de façon décisive, 15-3, plus trois abstentions.

Ralston a répliqué avec une poursuite de 60 millions en vertu de la loi anti-trust contre les 18 propriétaires ayant voté contre la motion ou s’étant abstenus. De plus, le 3 juin, elle annonça qu’elle n’avait pas l’intention de rester le domaine du hockey et d’opérer l’équipe. Elle laissait les Blues à la ligue, les laissant faire ce qu’elle en voulait et s’attendait à recevoir le solde de toute disposition de cet actif.

Malgré tout, l’équipe de dépisteurs s’était préparée et avait fait le voyage à Montréal, à leurs frais, pour se rendre au repêchage. Ceci n’empêcha pas Ralston de déclarer qu’elle ne sentait pas obliger d’y envoyer des représentants et qu’elle n’y participerait pas. Donc, pour la seule fois de son histoire, une équipe de la LNH ne participa pas à l’encan amateur.



En bout de ligne, les Blues n’ont pas tout perdu, car ils avaient effectué au cours des années précédentes deux échanges qui, dans d’autres circonstances, paraîtraient plutôt ordinaires. Ils avaient échangé leur premier choix (6e au total) aux Devils, qui repêchèrent John MacLean, contre Rob Ramage. Ils avaient également échangé leur deuxième choix (27e au total) aux Canadiens contre un Guy Lapointe en fin de carrière. Montréal sélectionna Sergio Momesso. Les autres choix des Blues furent annulés.



Il y eut par la suite une contre poursuite de la LNH, mais en bout de ligne, suite à une saga interminable, c’est un investisseur basé en Californie, mais originaire d’Edmonton, Harry Ornest (qui fut aussi à un moment propriétaire des Argonauts de Toronto), qui acheta l’équipe pour 12 millions. L’aréna, quant à lui, lui coûta 5 millions. Il fut le seul à faire une proposition.

Le renouvellement de l’équipe de direction fut fait à la hâte en août. Il comprit entre autre l’embauche de Ronald Caron, dit le Prof (jusque là directeur du personnel et du recrutement à Montréal) et de Jacques Demers (ex-entraîneur des Racers d’Indianapolis de l’AMH et des Nordiques) comme entraîneur.

Demers qualifiera les Blues pour les séries dès l’année suivante, terminant 2e dans la faible division Norris (71 points). Caron laissera sa marque, entre autres, en obtenant quelques années plus tard Brett Hull (et Steve Bozek) des Flames contre ce même Rob Ramage et Rick Wamsley. Il obtiendra également Adam Oates et Paul MacLean (nouvellement nommé entraîneur des Sénateurs) des Red Wings contre un Bernie Federko sur ses derniers milles et Tony McKegney.

Quant à Harry Ornest, il parvint à vendre les Blues en 1986 pour 19 millions, et l’aréna pour 15 millions.

Source : Fahrenkrog, Jeff, The Saskatoon Blues : The Story, www.stlouisgametime.com


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