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vendredi 19 octobre 2012

Le scandale des paris





Le plus grand scandale de pari du monde du sport en Amérique du Nord est bien sûr celui des Black Sox, lorsque les White Sox de Chicago de 1919 ont intentionnellement perdu la Série Mondiale.  Le film « Eight Men Out » traite de ce sujet.

Le hockey n’a toutefois pas été immunisé contre les problèmes de paris. Babe Pratt, défenseur étoile des Maple Leafs (voir texte du 14 octobre 2012), avait été pris à parier en janvier 1946 et a été suspendu à vie. Toutefois, après s’être confessé, avoir juré qu’il n’avait jamais parié contre son équipe et de ne jamais recommencer, le président de la Ligue Red Dutton s’est montré magnanime et a réintégré Pratt après neuf matchs.

L’année suivante, il y eut un nouvel épisode semblable, mais un peu plus corsé que le précédent.

Don Gallinger était un jeune joueur qui se joignit aux Bruins en 1942 à l’âge de 17 ans, pour prendre la place de ceux partis se battre sous les drapeaux. Lui-même dut plus tard interrompre sa carrière pour servir dans l’aviation, avant de revenir avec les Bruins.

Il fut ensuite impliqué dans une première controverse lorsqu’il fit un enfant à une jeune demoiselle de la haute. Ses parents n’étant pas trop entichés à l’idée de la voir épouser un joueur de hockey, ils l’envoyèrent accoucher en Californie et l’enfant fut donné en adoption.

Selon sa version des faits, Gallinger pariait déjà depuis un certain temps sur des matchs, mais jamais contre son équipe. En 1947, les Bruins firent l’acquisition de Billy Taylor des Red Wings. Ayant entendu que Gallinger pariait, Taylor lui proposa une façon d’augmenter son salaire annuel de 7500$. Il le mit en contact avec un parieur et réputé criminel de Détroit pour effectuer des paris contre leur équipe. La stratégie initiale n’était pas de faire perdre le match aux Bruins, mais bien d’utiliser leur information privilégiée (des blessures ou l’atmosphère dans la chambre par exemple) pour leurs paris.

Au début de 1948, les Bruins eurent des doutes et décidèrent d’échanger Taylor aux Rangers.

En février, alors que sa ligne téléphonique était épiée, Gallinger dit à son « partenaire » que Milt Schmidt était blessé et que pour sa part, il n’entendait pas jouer un bon match et de parier 500$ contre les Bruins pour lui. Le « partenaire » appela ensuite Taylor à New York pour lui refiler le tuyau et lui conseiller d’également parier 500$ contre les Bruins. Boston gagna néanmoins le match, mais la police de Détroit informa tout de même le président de la Ligue Clarence Campbell de la chose.

Plus tard dans le mois, alors qu’il visitait sa famille dans le sud de l’Ontario, il fut convoqué au sujet de cette affaire. Voulant éviter une humiliation à son père, Gallinger décida de tout nier. Art Ross, le directeur gérant des Bruins, questionna chacun des joueurs et lorsqu’arriva le tour de Gallinger, il lui dit qu’il savait qu’il était impliqué. Gallinger continua de nier. Ross approcha alors le père de Gallinger et lui suggéra que son fils consulte un psychiatre. Gallinger fils refusa, mais affirma plus tard qu’il n’avait pas compris que Ross cherchait en fait un moyen de le couvrir.

En mars, de l’information commença à couler dans certains médias au sujet de joueurs des Bruins qui auraient parié sur des matchs. Clarence Campbell suspendit alors pour la vie Billy Taylor. De son côté, Gallinger fut suspendu indéfiniment jusqu’en septembre, alors que Campbell confirma que Gallinger était également banni à vie. Il continua de clamer son innocence, mais en octobre 1949, dans une séance privée avec Campbell, il passa aux aveux. Campbell n’afficha toutefois pas la même clémence que Dutton devant Pratt et Gallinger demeura exclu.

Il s’établit alors à Kitchener, se maria, fonda une famille et géra des hôtels.

La question du bannissement revint quelques fois dans l’actualité, mais ce n’est finalement qu’en 1970 que la suspension de Gallinger et de Taylor fut levée, la plus longue de l’histoire de la LNH. Taylor devint dépisteur pour les Penguins, mais Gallinger ne retourna pas dans le milieu du hockey. 

Taylor mourut en 1990, Gallinger en 2000.

Sources : legendsofhockey.netwikipedia.org



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