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jeudi 19 décembre 2013

Ontologie de l'odeur du hockey...





Petit essais ontologique...

Dimanche dernier, je suis allé voir le match des Stars de Montréal, équipe professionnelle féminine (au cas où vous ne le saviez pas), avec un de mes amis dans le vénérable Aréna Étienne-Desmarteau. En entrant dans l'enceinte de l'aréna, mon ami a fait remarqué que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas mis les pied dans un aréna pour voir un match "live" (il a demeuré en France un bon bout de temps dans les dernières années) et qu'il s'ennuyait de cet ambiance... C'est resté dans ma tête et je me suis mis à réfléchir sur les odeurs du hockey...

J'aime beaucoup cet odeur que l'on retrouve dans un aréna. Je ne sais pas ce qu'elle est au fait, l'odeur des rejets de la zamboni dans un air frais émanant de la glace, je ne sais pas tant, je n'ai jamais fait de recherches. Pénétrer dans un aréna et avoir cet atmosphère me remplit toujours d'une sorte d'énergie, d'une sensation qu'on est à la bonne place, que l'on ne regrettera pas d'être venu voir un match de hockey. 

Vous n'aurez pas cette odeur dans un giga-aréna comme le Centre Bell, c'est dans ces petits arénas comme par exemple au ci-mentionné aréna Étienne-Desmarteau où on peut admirer Caroline Ouellette jouer sur la glace qui porte son nom ou dans tout autre aréna du Québec où vous pouvez vous rapprocher assez  de la glace pour sentir cet air froid pénétrer vos poumons et vous rend heureux...


Il y a d'autres odeurs aussi qu'on ne peut retirer du hockey... Il y a par exemple celui d'une rondelle neuve, cet amas de caoutchouc qui sent fort. Cette odeur s'amenuise par contre à mesure que l'on joue avec ladite rondelle jusqu'à ne presque plus rien sentir... 

Celui du "tape à palette" est tout aussi intéressant et autant sinon plus éphémère que celui de la rondelle... Texture molle et étrangement collante sur les côtés, il a une odeur assez distincte qui font des ces quelques minutes passées à se prendre pour un pro à essayer de faire un agencement de ruban sur le bout et sur la palette des plus esthétiques vous élèvent plus lorsque l'odeur tout aussi nauséabond que que rassurante du "tape à palette" entre dans vos narines... Si en plus vous sentez l'odeur de la patinoire sus-mentionnée, vous vous sentez presque aussi important qu'Alex Ovechkin ou PK Subban...

Mais il y a une odeur plus intense encore que celui de ces deux objets...

Je suis récemment allé voir un match des Redmen Hockey avec un ami français qui n'avait jamais vu de match de hockey de sa vie, on ne pas tout avoir dans la vie, déjà qu'il m'a comme ami. Je lui ai suggéré de s'asseoir très près du banc de l'équipe adverse, non seulement pour avoir une bonne vu sur ce qui se trame sur le banc mais pour une plus value de plus, il aurait peut-être la chance de sentir l'odeur unique d'un équipement de hockey...


Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je crois que tout le monde qui joue au hockey devient résiliant et en vient un jour à trouver cette odeur rassurante. Depuis que la série 24/7 mettant en vedette les Penguins et les Capitals nous a appris que même dans la NHL, même dans une équipe comme les Penguins avec le meilleur joueur au monde, l'équipement de hockey sent pas bon, on sait maintenant que l'odeur de l'équipement fait parti de la culture du hockey. Il faut donc vivre avec, du MAHG à la NHL. J'en soupçonne même avec qui j'ai joué depuis quelques années de tirer profit de cette odeur. On ne tournoie pas toujours avec aisance autour d'un gardien qui sent le vieux fromage qui sent les pieds... Il n'y a vraiment rien de sexy au hockey, on sent mauvais, on le sait et on vit avec...

Je vais me confesser, j'aime beaucoup cette odeur, je ne sais pas, ça me rappelle peut-être ma jeunesse ou je ne sais quoi... Remarquez que je ne ma suis pas rendu au niveau où on peut se faire mettre un beau gros gant gluant et puant dans le visage, j'aurais peut-être une autre opinion... 

Mais il y a une odeur de hockey que l'on ne peut pas, ou presque pas, reproduire de nos jours qui représente notre jeunesse, vous savez, un genre de paradis perdu du hockey...


Je crois que la journée où les cartes de hockey ont cessé d'avoir ces paquets cirés qui venaient coller sur certaines cartes et ce bâtonnet de "gomme balloune"(sic) farinée qui se répandait tout autant que la cire du paquet sur les carte et leur donnait une odeur particulière, il était évident que le monde de la carte de hockey n'avait plus sa raison d'être et .tait passé à autre chose. On était passé d'un plaisir pour enfant, d'un attrait ludique à un objet de collection, une chose auquel on ne peut plus toucher pour le plaisir de tâter, d'épingler sur un tableau, de coller dans un livre, de faire des matchs imaginaires où Guy Lafleur pouvait jouer avec Mats Näslund et Stéphane Richer sur le même trio vers un monde fini... 

Les cartes de hockey étaient dorénavant un musée personnel, une chose arrêtée où il était bien défendu de tirer plaisir de la chose à la manière d'un gamin... On ne jouait plus avec les cartes, on classait et mettait dans des cahier, devait ardemment garder en bonne condition parce que ça allait faire perdre de la valeur à la chose. On agissait dorénavant en cherchant la carte rare en ne sachant pas encore que ce qui fait ladite valeur d'une chose, c'est sa rareté, et une rareté non simulée... Parmi ce que les ti-culs s'amusaient à détruire parce que la carte de hockey avait son aspect ludique, peu sont demeurées intactes, passé le temps et gagné de la valeur... 

Selon moi, aucunes cartes de hockey avec un morceau de chandail et/ou un autographe ne pourra accoter une carte recrue de Mike Foligno pas scrap selon moi, surtout avec une superbe photo sombre de la sorte... 



C'est la même chose pour les jouets de collection, parce qu'ils n'ont pas été fait pour que les jeunes jouent avec, à quoi bon les collectionner... Mais restera de cette époque dans ma tête une odeur que jamais, justement à moins d'allonger l'oseille, je 

On a peut-être enlevé l'odeur de la friture des casse-croûtes d'aréna d'antan, on a peut-être mis au rancard ces carte de hockey cirées et farinées, mais heureusement, reste toujours l'odeur de l'aréna, l'odeur d'une puck neuve, d'un rouleau de tape à palette mais surtout l'odeur de l'équipement de hockey pour nous faire sentir que le sport qui a fait partie de nos vies...

On ne se doute jamais à quel point l'odorat peut être important dans le monde du hockey...

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