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lundi 18 août 2014

Murray Balfour








Découlant du fameux système de recrutement que Frank Selke avait mis en place (voir texte du 16 septembre 2013), les Canadiens avaient dans les années 1950 dans leur organisation, plusieurs joueurs originaires des prairies.

Également originaire de la Saskatchewan, Murray Balfour eut un parcours semblable à celui d’Ed Litzenberger. (voir texte du 14 octobre 2013)  Dans son cas, il fut assigné aux Canadiens de Hull-Ottawa, avant de jouer quelques matchs avec le tricolore, tout comme Litzenberger.  Et tout comme ce dernier, il ne parvint pas à faire l’équipe, à ce moment dans sa période des cinq Coupes consécutives.  Et comme Litzenberger, il prit le chemin de Chicago, une équipe très faible qui semblait finalement sortir de sa torpeur.

Balfour se retrouva alors sur la même ligne que deux autres jeunes loups, Bill Hay et Bobby Hull.  On les surnomma d’ailleurs la "Million Dollar Line".  Le surnom n’avait toutefois rien à voir avec leur salaire.  À la fin des années 1950, personne ne faisait ce genre de montant et même en additionnant les trois, on était loin de ce chiffre.  C’est plutôt que le propriétaire des Hawks, James D. Norris, avait affirmé qu’il ne les échangerait pas pour un million de dollars.

En 1960-61, les trois membres de la "Million Dollar Line" terminèrent premier, deuxième et quatrième compteurs de l’équipe.  (Seul Stan Mikita empêcha Balfour de faire partie du top 3.)

Au cours de la même saison, Balfour eut également l’occasion de montrer aux Canadiens qu’ils avaient fait une erreur en le laissant aller.  En demi-finale, les Hawks affrontaient le tricolore, en quête d’une sixième Coupe consécutive et qui avait terminé premier lors de la saison régulière.  Au troisième match, Balfour marqua les deux buts de son équipe, incluant le but gagnant en troisième prolongation.  En bout de ligne, Chicago emporta la série en six et mit ainsi fin à la séquence historique des Canadiens. 

Jusqu’au cinquième match de la finale, contre les Red Wings, Balfour était le meilleur buteur des séries pour les Hawks. C’est à ce moment qu’il se fractura un poignet.  Lorsque deux jours plus tard, les Black Hawks gagnèrent leur première Coupe en vingt-trois ans (et la dernière avant quarante-neuf ans de disette), Balfour dut regarder les célébrations de sa chambre d’hôpital.

Ça devait être la première d’une série de plusieurs blessures qui ralentirent de beaucoup Balfour.  En 1964, Chicago se résout à échanger Balfour aux Bruins, alors une équipe misérable.  Balfour fut encore affecté par les blessures et après avoir joué quinze matchs dans l’uniforme jaune et noir, il fut assigné aux Bears de Hershey de la Ligue Américaine.

En avril, il fut opéré pour ce qu’on pensait être une lésion au poumon.  On trouva plutôt une tumeur inopérable.  Balfour retourna alors à Régina pour passer ses derniers moments avec ses parents.  Il est décédé à la fin mai, à l’âge de 28 ans.

À ses funérailles, deux de ses porteurs étaient ses ex-coéquipiers de la "Million Dollar Line".

Un aréna porte maintenant son nom à Régina.

Sources : Feige, Timothy, "Hockey’s Greatest Tragedies, The Broken Heroes of The Fastest Game on Earth", Arcturus Publishing, 2011, p.35 à 39, legendsofhockey.net, wikipedia.org.

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