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vendredi 12 décembre 2014

La philosophie de l'orangeade...









J'ai commencé la réflexion à propos de cet article il y a plusieurs mois.

C'était en mars dernier, alors que j'écoutais la radio. Une personne payée pour parler de sport faisait une chronique à ladite radio en dénonçant l'inaction de la NHL dans le dossier des coups à la tête et s'est mis par la suite à parler de l'actualité concernant la boxe locale comme il a dû faire des centaines de fois.  Banal, bien sûr, mais m'est donc passé par la tête l'idée de faire le troll et de mentionner ceci sur Twitter :

Rien de mieux que d'entendre (nom de la personne) à la radio dénoncer la violence au hockey et parler de boxe après...


Ce à quoi ladite personne me répondit :


@PuckTaVie Comme je critiquerais les tirs des poignets à la boxe. 


Trouvant cette réponse plus que niaiseuse, je lui répondis ceci :


Moi, (nom de la personne), je vois ça comme dire que l'orangeade est meilleure pour la santé que le Pepsi parce qu'il y a un fruit sur l'étiquette... 

De là les bases de ma philosophie de l'orangeade...



À partir de là, je me suis posé cette question : "N'est-ce pas paradoxal que certaines personnes dans les médias sportifs d'un côté ont pour discours disons éditorial la dénonciation de la violence dans un sport comme le hockey tout en faisant une couverture apologétique de sports de combat comme le mixed martial arts et la boxe?"

Je suis donc parti de cette question et j'ai écrit à plusieurs journalistes sportifs que je respecte beaucoup en leur posant la question susmentionnée en précisant que je ne croyais pas avoir al bonne réponse, que je voulais simplement connaître leur opinion...

Beaucoup m'ont répondu, mais entre temps, l'idée d'écrire un texte de la sorte m'a déchanté, trouvant le sujet plus ou moins intéressant...

Mais j'ai lu cette semaine le texte d'Yves Boisvert à propos de la boxe affirmant notamment que ce sport était "ammanché". Dans ce texte, Boisvert pose cette question :

Peut-on s'émouvoir le lundi des commotions cérébrales au football et au hockey, dénoncer les ligues professionnelles qui ne protègent pas les athlètes... et applaudir à un knock-out le samedi? 

À cette question, il répondit "On dirait que oui!"

Donc animé de cette question que Boisvert a posé dans son article, j'ai décidé de terminer ce texte en mettant, d'une manière assez empirique, les réponses que les journalistes m'ont donné au printemps dernier. Je vais éviter de mentionner qui m'a répondu quoi, leur ayant garanti l'anonymat dans mon courriel où je leur posait la question, c'est mon côté sociologue... Donc voici les réponses de ces journalistes, vous comprendrez que c'était au printemps par les références à Parros et Vanek...

Vous pouvez par contre voir que ce court échantillon va dans différentes voies...

Réponse numéro 1 :

Personnellement, je ne vis pas ce paradoxe parce que j'aime seulement les combats arrangés, pas les vrais. Donc boxe et MMA, ça ne vient pas me chercher... 


 Je pense qu'il y a une question de consentement cachée derrière ça. Un boxeur et un athlète de MMA consent à laisser sa santé entre les câbles. Cette notion est moins claire au hockey, et je suis convaincu que des joueurs comme Desharnais, Pacioretty, Vanek et Brière assument un peu moins de manger des volées que des joueurs comme Prust et Parros, dont le travail consiste à être violent (et forcément, à recevoir de la violence). 



Il y a sans doute aussi les mêmes contradictions qui touchent les 21 273 spectateurs au Centre Bell chaque soir. Ces spectateurs qui applaudissent les bagarres, mais qui se scandalisent dès qu'une bagarre finit avec un joueur sur une civière.


Réponse numéro 2 :

(...) il est paradoxal, en effet, que les gradins du Centre Bell puissent être remplis, un soir, de gens qui pensent que le cerveau d'un joueur de hockey et sa santé à long terme sont primordiaux et que les coups à la tête doivent être éliminés. Et que le lendemain, le même amphithéâtre puisse accueillir 22000 personnes qui trouvent savoureux que le cerveau d'un combattant du MMA ou d'un boxeur soit réduit en miettes. 


Réponse numéro 3 :

Je pense qu'il y a une grosse différence à faire; le hockey n'est pas un sport de combat, la boxe et les MMA le sont. Le hockey est devenu (en partie) un sport de combat parce que les patrons de la LNH jugent que c'est bon pour les affaires. Ce n'est pas du tout la même chose. 



Donc voilà le concept de philosophie de l'orangeade...

Si on retourne avec mon "trollage" original, on voit bien, à la lueur de ce que ces journalistes m'ont répondu, que ce paradoxe que j'appelle la "philosophie de l'orangeade" est très bien illustré par la réponse numéro 3. En affirmant qu'il y a une différence parce qu'un possède une étiquette particulière (sport de combat), on légitime une chose qui est considéré comme étant plus ou moins acceptable dans un autre cadre. Le répondant numéro 1, bien qu'acquiesçant l'aspect paradoxal de la situation présentée dans la question, mentionne que le combattant consentait à combattre. Donc, omis les conséquences de la pratiques de sports de combats, il y a, selon ces journalistes, l'acceptation de se battre, contrairement , mais je dirais plus ou moins, au hockey...

Reste encore le constat du paradoxe...

Je tiens à vous rappeler que je ne suis pas plus fin qu'un autre, je suis tout autant reptilien que le fan de hockey commun, me levant de mon siège quand il y a une bagarre et m'insurgeant quand un joueur sort sur une civière. Je suis par contre, comme je l'avais mentionné dans un article qui a été fort lu l'an dernier, pour l'élimination totale des bagarres au hockey parce qu'elles sont inutiles au déroulement du sport. De plus, j'essaie d'éviter les sports de combats pour les raisons évoquées ci-haut, voir quelqu'un volontairement scrapper sa cervelle ne m'intéresse pas, de là mon intérêt pour la question de la couverture des sports de combat et du discours des journaliste autour de ces pratiques...

Ce que j'ai oublié de mentionner, c'est que le répondant numéro 2, dans sa réponse, m'a mentionné qu'il avait souvent soulevé ce paradoxe tout en ne remettant pas en question le professionnalisme de ses confrères en précisant qu'ils ont le droit à leur opinion... Je suis entièrement d'accord, vous avez le droit d'aimer ce que vous voulez...

Justement, que pensez-vous de ça?

Envoyez-moi votre opinion et je reviendrai là-dessus...




(PS Si vous voulez savoir qui est le chroniqueur à l'origine de cette réflexion, googlez...)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut,

Je lis ton blogue que depuis très peu et je dois dire que j'aime beaucoup. Je suis d'accord avec toi, les bagarres n'ont aucunement leur place. J'aime le hockey avec de bonne mise en échec et du jeux âprement disputé, mais les bagarres pus capabe!

RaySheppard a dit…

Pour avoir vu plusieurs matchs de hockey universitaire à McGill, je peux affirmer que la bagarre n'est pas nécessaire au spectacle. Au hockey universitaire, les bagarres entrainnent automatiquement une suspension donc on en voit très peu et personne ne s'en plaint.