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lundi 12 janvier 2015

Dennis Polonich










Conscient de son talent limité, Dennis Polonich utilisa une autre stratégie pour attirer l’attention.  Malgré sa petite taille (5’6’’ 166 lbs), il était prêt à tout pour faire sortir ses adversaires de leurs gonds.  Avec lui, les coups de bâton, les tactiques sournoises et les insultes étaient monnaie courante.  Il n’hésitait pas non plus à se battre, même si ses opposants étaient habituellement plus grands que lui.  Sa réputation de petite peste s’établit rapidement.

Les Red Wings firent de lui un distant choix de 8e ronde (118e au total) en 1973.  Par contre, n’ayant pas vraiment de place pour lui, on l’expédia aux Lions de Londres de la ligue britannique, une destination pas si courante.  Polonich fit suffisamment bonne impression pour qu’on le ramène dans la Ligue américaine l’année suivante.

En plus de s’aligner avec les Wings de la Virginie, Polonich eut l’occasion de jouer quatre matchs avec le grand club.


En 1975-76, après un passage dans l’IHL, il se fit une niche à Détroit, qui désirait avoir un club plus robuste.  Le 24 mars 1976, il en profita pour établir un record d’équipe, avec sept pénalités (cinq mineures, une majeure et une inconduite).

En 1976-77, en plus d’être capitaine par intérim, il termina deuxième pointeur d’une équipe faible, avec 46.  Il obtint également le deuxième plus haut total de minutes de pénalité de la ligue, derrière Tiger Williams, avec 274.


Les tactiques de Polonich faisaient en sorte qu’il vivait dangereusement.  Le 25 octobre 1978, Wilfrid Paiement des Rockies du Colorado, répliqua avec violence à un double échec dans la figure, en lui assénant un coup de bâton au visage.  Malgré la gravité du geste, il s’en trouva qui avaient peu de sympathie pour Polonich, qui eut une commotion, un nez cassé et qui dut avoir recours à la chirurgie.  Il eut également des problèmes respiratoires jusqu’à la fin de sa carrière.

De son côté, Paiement écopa d’une suspension de 15 matchs, à ce moment la deuxième plus sévère de l’histoire de la ligue, derrière les 16 matchs obtenus par Eddie Shore en 1933 dans l’incident qui a coûté la carrière à Ace Bailey.  Elle était aussi à égalité avec celle de Maurice Richard qui a mené à l’émeute.

Ce ne fut toutefois pas la fin de l’affaire.  Polonich poursuivit au civil.  Le clan Polonich aurait été prêt à régler pour 85 000$, mais la compagnie d’assurance de Paiement n’offrait que 50 000$.  Ce fut en bout de ligne une bien mauvaise décision.  En 1982, alors que Paiement jouait dorénavant avec les Nordiques, la cour accorda 850 000$ à Polonich.  Il s’agissait du deuxième règlement le plus élevé au hockey après celui d’Henry Boucha (voir texte du 16 février 2011) dans sa cause contre Dave Forbes.

Suite à cet incident, la carrière de Polonich ne fut plus la même.  À partir de 1980-81, il passa l’essentiel de son temps dans la Ligue américaine et dans la Ligue internationale, où il fit tout de même partie d’équipes gagnantes d’une Coupe Calder et d’une Coupe Turner.

Polonich prit définitivement sa retraite en 1987.

Sources: “Confessed Fixer May Testify”, Ledger Wires, 7 novembre 1978, The Ledger, p.5C, “Paiement wants retrial after huge award” de Red Fisher, 19 août 1982, Montreal Gazette, p.D-7, hockeydraftcentral.com, wikipedia.org.

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