Drop Down MenusCSS Drop Down MenuPure CSS Dropdown Menu

samedi 30 janvier 2010

Trêve de hockey #11 : Le top 20 des pires pochettes de hip-hop


Je ne sais pas si vous aimez le hip-hop, mais moi j'aime bien. J'adorre l'esprit DIY du hip-hop que certains poussent au ridicule. Ce top 20 des pires pochettes le démontre bien, quand manque d'originalité et incapacité à travailler avec photoshoip se rencontre, ça peut faire mal... Je suis pas mal certain que ça ne vous donne pas le goût d'écouter ces disques. Je le sais, j'ai eu la même chose qui m'a passé par la tête en regardant cette page...

http://www.heavy.com/post/the-20-worst-hip-hop-album-covers-3197

Rick Laferrière


Ah, cette époque où les gardiens de petite taille portaient des gros casques Cooper et des grillages... C'est encore plus beau avec un chandail des Rockies du Colorado... Nous devons nous compter chanceux d'avoir cette photo de Rick Laferrière quand on connait son parcours avec l'ancienne incarnation des Devils du New Jersey...

Richard Jacques Laferrière est né à Hawkesbury en Ontario en 1961. Il fut le gardien suppléant des Petes de Peterborough qui remportèrent la Coupe Memorial en 1979 mais ne joua aucun match durant les éliminatoires. L'année suivante, il devint le gardien partant de l'équipe qu'il mena à nouveau au tournoi de la Coupe Memorial. Les Petes, grands favoris, s'inclinèrent toutefois en finale du tournoi face aux Royals de Cornwall de la LHJMQ. Laferrière fut toutefois nommé meilleur gardien de but du tournoi. La performance de Laferrière lui donna une certaine visibilité de la part de la NHL. Ce sont les Rockies du Colorado qui repêchèrent le gardien en 4e ronde, 64e au total.

Laferrière joua une autre saison dans la ligue de l'Ontario en 1980-81, étant échangé aux Alexanders de Brantford en plein milieu de la saison. En 1981-82, il se joint aux Texans de Forth Worth de la CHL, club-école des Rockies au sein de cette ligue. C'est le 23 février 1982 au McNichols Sports Arena de Denver que Lafferière connaîtra son seul passage dans la NHL. Il remplaça Glen "Chico" Resch au début de la 3e période d'un match des Red Wings qui menaient le match 5 à 3. Lafferière n'accorda qu'un seul but et le match se termina par la marque de 6 à 3. Cette période constituera la seule expérience de Laferrière dans sa courte carrière. Il n'aura donc jamais eu la chance de porter ce superbe chandail de route bleu des Rockies, ayant joué son seul match à domicile. Il termina la saison avec Forth Worth et passa les deux saisons suivantes à Muskegon dans l'IHL avant de prendre sa retraite après avoir joué quelques matchs avec les Oilers de Tulsa de la CHL à la fin de la saison 1983-84.

Il travaillerait de nos jours comme agent immobilier dans la région de Barrie en Ontario...

vendredi 29 janvier 2010

À la rencontre de la KHL (KHL 101)

Ma tendre épouse m'a fait part d'un article paru hier dans le journal Le Metro à propos de la KHL. Il s'agit d'un très bon article d'introduction à cette ligue russe. Donc si vous ne connaissez rien au Metallurg Magnitogorsk en encore au Neftekhimik Nijnekamsk, voici un bon article pour commencer. Vous pouvez également dorénavant vous connecter au en.khl.ru, la ligue ayant maintenant une vesrion anglaise se son site officiel... L'auteur de l'article, Mathieu Horth Gagné, est présentement en Russie et on peut suivre son périple hockey sur son blogue au www.journalmetro.com/blogue/160774. Le tout est tout autant intéressant! Il fait d'ailleurs un constat que j'ai fait récemment en écoutant la KHL : Alexei Yashin est un méchant joueur avec le SKA St-Petersbourgh, dommage qu'il ait été par rapport à ses négociations de contrat ce que mon père qualifierait de tête de chat...

CLIQUEZ ICI POUR L'ARTICLE

jeudi 28 janvier 2010

Une petite photo pour le plaisir #11...

Le roi Richard...


Murray Bannerman


Je retourne toujours à cette série de cartes de hockey O-Pee-Chee de 1982-83. Ma marraine qui a toujours été une mordue de hockey m'a donné une bonne partie de cette série à un très jeune âge et si le temps et les matchs avec une bille ont fait des siennes à ces Grant Fuhr recrue, à cette légendaire carte de Pierre Moundou angoissé, Pierre Larouche en guerrier intergalactique ou encore à celle de Gilles Gilbert du Boston faisant des tours de pratique, l'expérience ontologique que je possède par rapport à chacune de ces carte est unique. Je n'en ai d'ailleurs jamais échangées une, j'ai toutefois sauté sur toutes celles qui me manquaient… La valeur importait peu selon moi par rapport à ces cartes, en plus d'avoir été un cadeau d'une personne que m'est très chère, c'est le souvenir d'avoir joué avec ces cartes, de les avoir lues et relues, de regarder les anomalies et les photos toutes aussi étranges qui importe. C'est de là je crois qu'est né mon intérêt pour les joueurs étranges, au nom difficile à prononcer avec mon accent du Saguenay, des moustachus ou de ceux qui n'ont pas de casque ou des casques à la Robbie Ftorek. La valeur, on repassera. D'ailleurs, au cas où vous ne le saviez pas, les cartes de hockey ne valent pas mal plus rien de nos jours, c'est comme ça… Au début des années 90 il y avait une bulle spéculatrice parce qu'il y avait une demande, alors il y avait une certaine valeur pour n'importe quelle vieille carte commune, mais maintenant, ne pensez plus que vos cartes ont une valeur, spécialement si vous n'avez que des Pro Set 1991-92...

Tout ça pour revenir à cette série O-Pee-Chee 1982-83... Cette dernière avait la facette intéressante d'avoir, comme je l'ai mentionné plus haut, des photos étranges et l'une des drôles de manière de prendre des photo était celle d'immortaliser, encore une fois comme je l'ai dit plus haut, les gardiens en photo alors qu'ils étaient en train de faire des tours de patinoire pour se pratiquer ou ce qui semble être pendant l'hymne national. Ce fut le cas de la carte de Murray Bannerman dans cette série. Cette carte, comme vous le voyez ici, semble avoir été prise lors des hymnes nationaux. Cette photo allait nous cacher comme O-Pee-Chee savait si bien le faire, un des masques les plus beaux de tous les temps. C'était un crime selon moi de ne pas mettre le masque d'un gardien quand il était flamboyant comme celui de Murray Bannerman... Je ne sais pas si on doit mettre Murray Bannerman dans la liste des gardiens comme Gilles Gratton ou Warren Skorodenski (qui fut le back-up de Bannerman) dont on se souvient plus du masque que des performances sur glace (et dans le cas de Gratton, de ses performances dans son cerveau). parce qu'en plus d'avoir un masque remarquable, Bannerman était un gardien dont les fans des Hawks se rappellent avec joie.

Murray Bannerman est né en 1957 à Fort Frances en Ontario. Il fut repêché par les Canucks de Vancouver en 1977 au 58e rang après une carrière avec les Cougars de Victoria dans la ligue de l'Ouest. Il jouera la saison 1977-78 avec les Komets de Fort Wayne de l'IHL, ne connaissant qu'une expérience d'un match, d'une période même, avec les Canucks lors de cette saison. Ça sera d'ailleurs la seule performance de Bannerman dans l'uniforme des Canucks. Il fut cédé aux Black Hawks en mai 1978 dans l'échange qui envoya Pit Martin aux Canucks. Un problème de taille allait se dresser devant lui à son arrivée avec l'organisation de Chicago : Tony Esposito. Devant ce gardien plus que dominant qui jouait année après année plus de 60 matchs et un substitut en Mike Veisor qui se jetait sur les miettes, Bannerman n'avait pas de place avec le grand club. C'est donc avec les Hawks du Nouveau-Brunswick de l'AHL qu'il passa les saisons 1978-79 et 1979-80. C'est suite au départ de Veisor pour les Whalers d'Hartford en 1980 que le chemin de la NHL allait s'ouvrir pour Bannerman. Ce chemin allait être comme pour celui de Veisor, celui d'un gardien qui prend ce qu'on lui donne.

Heureusement pour Murray Bannerman, Tony Esposito était un être humain. Ce gardien vétéran en était à ses dernières années dans la NHL au début des années 80. Bon timing donc pour un jeune gardien talentueux comme Bannerman, non seulement sa charge de travail allait augmenter, mais il allait apprendre par l'un des plus grands de son époque... Et bien sûr ce qui devait arriver arriva. En 1982-83, Bannerman devint le gardien numéro un de l'équipe, surpassant un Esposito vieillissant. Les Hawks de l'époque étaient une équipe qui commençait à faire peur. Mené à l'attaque par des jeunes loups comme Denis Savard et Steve Larmer et à la défense avec Doug Wilson, les Hawks devinrent une équipe qui pouvait maintenant aspirer à être un candidat sérieux pour la coupe Stanley. Malheureusement, à l'instar de plusieurs équipes talentueuses de l'époque, on était dans l'ère des dynasties, où de 1976 à 1988, seulement 3 équipes, les Islanders, le Canadien et les Oilers, remportèrent la Coupe Stanley. Il ressort donc qu'à cette époque, beaucoup d'équipes ne purent démontrer leur puissance en remportant les honneurs au printemps et ce fut le cas des Black Hawks des années 80.

Mais en cette même année 1982-83, Bannerman devenu gardien partant montra également qu'il était un digne successeur de Tony O. Il reçu par exemple l'honneur d'être invité au match des étoiles de 1983 et fut invité également lors de celui de 1984. Toutefois, à mesure que les années passèrent, les statistiques de Bannerman baissèrent du même coup que ses blessures augmentaient et après quelques années on se mit à se questionner à propos des performances du gardien numéro un. On commença à lui reprocher son manque de concentration ainsi que don manque de sérieux, comme si ce dernier croyait que son poste était toujours assuré. Et à la saison 1987-88, fatigué d'avoir à aligner un gardien qui semblait ne pas donner le meilleur de lui-même, les Hawks l'envoyèrent à leur club-école de Saginaw dans l'IHL au début de la saison. Après 3 matchs il se joint aux Skipjacks de Baltimore de l'AHL et après 41 matchs où il ne connut que 6 victoires, il se retira pour de bon...

La carrière de Murray Bannerman fut quand même éphémère (8 saisons) et son succès devant la cage des Black Hawks le fut encore plus. Mais pour des gens comme moi qui adorent le logo des Black Hawks, ce gardien qui a fait de ce superbe logo son propre masque de gardien demeure un gardien mémorable... Les anciens fans des Hawks ont également un souvenir impérissable de ce gardien de but qui était à son sommet à une des belles époques de cette équipe qui va en dents de scie depuis 80 ans...




Cette superbe peinture vient de puckjunk.com

Citation de la semaine...

Guy Nantel dans un footage d'un de ses shows à l'émission Voir à Télé-Québec... Émission que je n'aime pas, mais comme je n'ai pas fermé la télé après les Francs-Tireurs hier, je suis tombé là-dessus... Voici je crois les mots plus ou moins exact :

Le nouveau CHUM, c'est une légende urbaine... un peu comme le talent de Carey Price : tout le monde en parle, mais personne ne l'a jamais vu!


Voici de quoi devrait avoir l'air le CHUM en 2010 :


mmmm, c'est bien vrai, on est en 2010, ciboire...

mercredi 27 janvier 2010

Trêve de hockey #10 : Comme à Madden


Après Techmo Bowl au Nintendo, je crois que j'ai arrêté ma carrière de joueur de football virtuel. J'ai d'ailleurs joué récemment et je me suis trouvé pas mal bon avec mon clavier de laptop pour remporter le Techmo Bowl avec San Francisco. Someday, the niners will rise again, c'est tout ce que j'ai à dire... Mais bon, je n'ai jamais eu un vif intérêt à jouer au football sur console de jeu, sur terrain également d'ailleurs. Mais bon, je connais le jeu pour avoir passé beaucoup de temps à regarder mes amis jouer et je sais qu'il est un jeu incomparable année après année en terme de jeu vidéo de football. Corrigez-moi si je suis dans le champ, sérieux, je suis peut-être la personne la moins gamer de ma génération... Je me rappelle même un de mes amis qui éprit de consternation s'est mis à vilipender quelqu'un que nous connaissions parce qu'il coachait au foot ball et qu'il générait ses attaques avec l'air de son bon vieux John Madden au Playstation... Me «christoffant» bien de savoir où il a prit ses stratégies, j'ai rétorqué à mon ami qu'on prend tous son inspiration un peu partout, même si elle vient du bottin de téléphone... Ouais, j'imagine quelqu'un qui prend un bottin de téléphone pour fonder ses attaques...

«Formation Pages Jaunes, section sex-shop, ot ot!»

Trêve de divagation... Le temps a quand même fait des siennes et une génération complète de joueur de fottball ayant grandit en se gavant du Madden annuel tout en passant leur temps libres à se prendre pour Brett Favre ou je ne sais pas trop qui... L'excellent blogue de football 6 Verges et les Buts parlait ce matin d'unarticle paru dans le méchant magazine Wired, ce magazine suppôt de la cybernétique, faisant état de l'influence des jeux vidéos dans le sport contemporain. L'article est quand même intéressant et ça nous prouve que j'avais bien raison à l'époque de dire à mon ami que c'était pas ben ben grave si XXX utilisait les stratégies de Madden pour ses stratégies de football, il n'était pas le seul...


La fois où Wayne Gretzky s'est battu...

Ça s'est passé le 22 décembre 1982 à 07:43 en première période d'un match North Stars contre Oilers, Wayne Gretzky s'est battu contre Neal Brotten. C'est reconnu comme sa seule bagarre en carrière. Hockeyfights.com donne toutefois une autre baggarre en 1980 contre un certain Dan Lecuyer. je ne peux toutefois en dire plus sur celle-ci...




mardi 26 janvier 2010

Une petite photo pour le plaisir #10...

-Man, t'attaches tes bas avec du masking tape...
-Nahhhh...


Bonne Fête, Wayne Gretzky!



Jesus saves, Gretzky scores...

Qui ne s'est pas cru un moment être Wayne Gretzky en jouant seul dehors par une froide soirée d'hiver...

C'est aujourd'hui la fête du plus grand joueur de hockey de tous les temps. En effet, Wayne Gretzky est né le 26 janvier 1961 dans la très morne ville de Brantford en Ontario, la ville du téléphone (Telephone City). Fils de Phyllis et Walter Gretzky, Gretzky développa très tôt ses talents sur la patinoire que son père lui faisait l'hiver. Gretzky jouait tous les jours sans arrêts alors que son papa le regardait jusqu'à temps que sa mère lui dise d'aller chercher son jeune fils pour ne pas que les voisins s'inquiètent de voir le jeune Wayne jouer tard le soir... En s'exerçant sur l'étang derrière chez lui, patinoire nommée le Wally Coliseum, Greztky étudiait toutes les facettes du hockey, la manière de patiner, de faire dévier des rondelles, de lancer, tout était bien étudié et pratiqué sous les conseils méticuleux de Walter. L'histoire est mythique, le jeune canadien petit-fils d'un immigrant venant du Belarus qui sous la gouverne du hockey dad idéal typique qui est devenu le plus grand joueur de hockey de tous les temps en apprenant à jouer sur l'étang gelé derrière chez lui. Le hockey avait réellement besoin de son Wayne Gretzky...

Le jeune Gretzky fit ses débuts dans une ligue organisée où la plupart des joueurs avaient 10 ans alors que notre futur merveille en avait 6. C'est à cet époque qu'en raison du fait qu'il avait un gilet trop grand pour lui qu'il commença à le mettre dans un côté de ses pantalon, chose qu'il fera toute sa carrière. Je crois d'ailleurs que je n'étais pas le seul à le faire quand j'étais jeune... Tout ça pour dire que Greztky, lorsqu'il atteignit l'âge de 10 ans, avait accumulé en 4 ans avec son équipe des Brantford Nadrofsky Steelers un total de 378 buts et 120 passes en 85 matchs. Le tout n'allait pas s'arrêter et la renommée du petit prodige allait prendre des proportions démesurées... On attendait très tôt afin qu'il devienne le plus grand joueur de tous les temps. Il devint pro à 17 avec les Racers d'Indianapolis de la WHA après une saison remarquable de 182 points dont 70 buts en 64 matchs avec les Greyhounds de Sault-Ste-Marie de la ligue junior de l'Ontario. Le passage de Gretzky en Indiana fut de très courte durée, il fut cédé en compagnie d'Eddie Mio et de Peter Driscoll pour 700,000$ aux Oilers d'Edmonton après 8 matchs. Les Racers disparurent en plein milieu de la saison 17 matchs plus tard... Que dire à propos de la suite de la carrière du grand Wayne...

On se rappelle tous du grand Wayne dans l'uniforme des Oilers, tout lui réussissait et tous les chiffres sont là pour le prouver. Qui pourra un jour marquer 50 buts en 39 match, 215 points dans une saison ou encore une autre de 92 buts... En plus d'être le meilleur, son talent était entouré de jeunes joueurs qui jouaient avec une verve explosive. Cinq autres joueurs de "la bande à Gretzky" font maintenant parti du temple de la renommée : Paul Coffey, Mark Messier, Glenn Anderson, Jari Kurri et Grant Fuhr. Lire ces noms vous donne la chair de poule... Rien n'est plus dangereux qu'une bande de jeunes loups avec le désir de vaincre... Les résultats sont là, 4 Coupes Stanley en 5 ans. Celle du milieu, celle qui leur a échappée, celle qui nous a également marqué, celle du Canadiens de 1986, gageons qu'elle appartiendrait aux Oilers si Steve Smith n'avait pas échappé la rondelle dans son filet... Après la quatrième Coupe Stanley, celle de 88, c'est un peu là que l'étoile devint selon moi moins brillante.

Le Gretzky des Kings n'était plus le Dieu qu'on adulait. Je ne sais pas, avec le temps j'aimais de moins en moins le grand Wayne et il me semble que ça allait avec la baisse dans ses statistiques personnelles... C'est également dans l'uniforme des Kings que notre idole de jeunesse commença à connaître des saison avec un différentiel négatifs... En plus, heureux nous étions de voir les Oilers remporter la Coupe Stanley sans Gretzky et mieux encore, de voir nos Canadiens battre la merveille et ses Kings au printemps 1993. Et bon, je ne veux même pas parler de la suite, du Wayne des Blues, des Rangers et le coach des Coyotes. Je ne veux que me souvenir de cette légende qui à l'âge de 30 ans avait déjà battu presque tous les records de la NHL... Gretzky accumula tellement de points, 2857 en 1487 matchs, qu'il bat à lui seul le 1850 de Gordie Howe, deuxième de tous le temps, avec ses 1963 passes... Il n'y a eu qu'un seul joueur mythique comme le grand Wayne...

Il fut intronisé au Temple de la renommée en 1999, sans avoir à attendre la période d'attente avant l'admission...

Son numéro 99 fut retiré peu de temps après son retrait du jeu pour l'ensemble de la NHL...

Au moment de son retrait, il détenait 40 records individuels de saison régulière, 15 records de séries éliminatoires et 6 records de matchs des étoiles...

Mon record préféré est celui qu'il partage avec son frère Brent du record de points entre frères, soit la somme des 2857 de Wayne et des 4 de Brent...


Bonne fête, héros d'enfance...




lundi 25 janvier 2010

Rudi Hiti

Lorsqu'il s'est joint aux Kings de Los Angeles il y a quelques saisons, Anze Kopitar est devenu le premier joueur d'origine slovène formé dans son pays à se joindre à un équipe de la NHL. D'ailleurs, considérant la saison qu'il connait présentement, il est un peu triste qu'il ne puisse montrer ses talents en défendant son équipe nationale durant les Olympiques. Le repos qu'il aura pourra peut-être lui être très valorisant (idem pour les joueurs du Canadien qui en ont pas mal tous besoin, de repos...) Mais il s'en ait fallu de peu dans les années 70 pour qu'un autre slovène, Rudi Hiti, se joigne à une équipe de la NHL. Inutile de vous rappeler qu'à l'époque, la Slovénie faisait parti de la Yougoslavie, il était donc considéré comme un joueur yougoslave... Et en fait, à cette époque, un autre joueur originaire de Yougoslavie, Ivan Boldirev, évoluait dans la NHL. Ce dernier par contre a passé la majeure partie de sa vie au Canada et y a appris le hockey dans notre pays. Mais à cette époque, la star du hockey yougoslave était un jeune slovène du nom de Rudi Hiti.

Rudi Hiti est né en 1946 à Jesenice en Slovénie, alors une région de la Yougoslavie. C'est en 1962 à l'âge de 16 ans qu'il débute dans la ligue nationale de Yougoslavie avec le HK Kranjska Gora. Il jouera par la suite avec le HK Jesenice, équipe qui verra plus tard le jeune Anze Kopitar dans son alignement. Avec cet équipe de sa ville natale, il remportera deux fois le championnat de la ligue. À la même époque, au milieu des années 60, il commença à représenter son pays au sein de divers championnat. Il porta en tout les couleurs de la Yougoslavie 17 fois lors de championnat du monde (la plupart du temps dans le groupe B) et lors des Olympiques de 1968 et de 1972. C'est en représentant son pays avec un talent qui contrastait avec le reste de son équipe qu'il attira l'attention d'équipes nord-américaines.

Ce sont les Blackhawks de Chicago qui voulurent donner une chance à Hiti en l'invitant à leur camp d'entraînement de 1970. À cette époque, il n'y avait pratiquement aucun joueur européens formés en Europe qui évoluait dans la NHL. Il faudra attendre l'arrivée de la WHA et du brillant défenseur Borje Salming avec les Maple Leafs quelques années plus tard pour que l'on considère réellement les joueurs européens comme étant des joueurs capable d'évoluer comme professionnel en Amérique du Nord. Rudi Hiti passa très près de devenir un de ces pionniers en ce début de la saison 1970. Toutefois, lors d'un match d'exhibition entre les Blackhawks et les North Stars, le joueur slovène reçut une rondelle au visage qui lui brisa la machoire. Hiti décida par la suite de poursuivre sa carrière en retournant dans son pays.

En 1973, Hiti reçu à nouveau une invitation pour l'Amérique, cette fois avec les Sharks de Los Angeles, une turbulente équipe de la WHA. Il refusa toutefois de se joindre à l'équipe, préférant poursuivre sa carrière en compagnie de son Gorazd avec le HK Olimpija. Il remportera avec cette équipe deux autres championnat de Yougoslavie. En 1974. il prit le chemin de l'Italie où il continua d'avoir un certain succès, notamment avec le HC Bolzano.

Rudi Hiti mit un terme à sa carrière à la fin des années 70 et continua de s'impliquer dans le hockey de son pays. Dès l'indépendance de son pays, il est naturellement pressenti afin de devenir entraîneur de l'équipe nationale de Slovénie, étant considéré historiquement comme le plus grand joueur slovène. Il occupera ce poste de 1991 à 2000.

Il fut intronisé au Temple de la renommée de l'IIHF en 2009...

Bertrand Raymond et les autres lock-outés...



J'avoue de prime abord que l'intellectuel condescendant en moi j'a pratiquement jamais ouvert une copie du Journal de Montréal. C'est comme ça. C'est même très rare que je consomme des choses de Québécor, je suis pratiquement incapable d'écouter TVA, magasiner chez Archambault me donne la chair de poule et patati et patata... J'avoue que j'ai même absolument aucun intérêt pour la série Québec-Montréal, le concept me laissant froid. Je pourrais revenir là dessus bientôt, mais simplement pour dire j'aime mieux suivre la bonne vieille LNAH... Dans le sens qu'il y a déjà du hockey senior d'un certain bon calibre au Québec et je tiens mordicus à encourager ces ligues que des trucs patentés comme cette série télé.

Anyway, tout ça pour dire par contre que je suis très marqué par la brutalité du conflit de travail au Journal de Montréal. Mais comme des fleurs poussent parfois dans le fumier (on peut même y faire pousser des champignons magiques, mais ça c'est une autre histoire), j'ai appris dans la dernière année à lire ces journalistes que je n'avais jamais lu dans le Journal de Montréal dans leur écrits sur le site ruefrontenac.com. J'aime beaucoup l'esprit d'urgence et le sens du dépassement qui ressort des différents textes sur ce site. Je comprends encore plus mal pourquoi les gens continuent d'acheter le journal de Montréal et encore moins ceux qui y écrivent encore... Ça me fait penser également à tous ces gens qui passaient devant les lignes de piquetages lors du conflit de travail à la SAQ il y a quelques années. Ça me fait penser à une personne dans ma famille qui a téléphoné chez mes parents alors qu'elle avait bravé les lignes de piquetage demandant si on voulait quelque chose et à cette question on a répondu qu'on voulait qu'elle sorte sans rien acheter... On perd parfois le sens de la solidarité dans notre société, c'est assez débile si vous me pardonnez l'expression...

Voilà donc, il y a maintenant un an que d'une manière sauvage (cavalière étant un trop beau mot), les employés du Journal de Montréal se sont "fait crisser dans 'a rue". Et afin de marquer ce triste anniversaire, un des doyens des journalistes sportifs au Québec a décidé de tirer sa révérence avec un article plus que pertinent où il parle de sa condition de lock-outé et du fait qu'il soit heureux de tirer sa révérence sans être retourné au Journal de Montréal ne se sentant pas capable de potentiellement retourner bosser à un journal qui l'a mis en lock-out... Je ne suis pas un grand lecteur de Bertrand Raymond, mais j'en conviens qu'il s'y connaît plus que moi en hockey et que ce n'est pas pour rien s'il fut intronisé au Temple de la renommée du hockey dans la catégorie journaliste. Ses analyses sont toujours pertinentes et le poids de son expérience en a toujours fait une des sommités en matière de journalisme de hockey... Pour ce qui est de sa performance dans l'intro de l'Antichambre avec ses petites jeans serrées et sa chemise dans son pantalon, on repassera... Mais pour l'instant, je vous invite à lire son dernier texte paru hier, ça vous place mieux en perspective du comment la direction s'en est prise pour annoncer à ses journalistes qu'ils sont en lock-out... CLIQUEZ ICI

Également, à l'occasion du premier anniversaire de ce conflit de travail, Bertrand Raymond n'est pas le seul à avoir partagé son expérience de la dernière année. Je sens que les journalistes ses sont retenus en quelque sorte pour essayer de maintenir une relation disons vivable, mais avec le temps, il semble que la colère a fait en sorte que la retenue n'est plus là. C'est comme ça que je l'interprète. C'est le cas par exemple de Martin Leclerc hier qui disait aimer en quelque sorte sa condition sur le site ruefrontenac.com... Je vous invite également à lire ce texte. CLIQUEZ ICI

Pour ce qui est de Bertrand Raymond, je vais y aller avec Patrick Lagacé hier sur son blogue qui demandait ceci à Bertrand Raymond : Bertrand : il y a un livre en toi. Ne laisse pas 40 ans de journalisme sécher sur le comptoir de la retraite comme un vieux cœur de pomme… Je suis bien d'accord avec ça... Ça devrait être meilleur que bien des livres de hockey...

Voilà, salut aux lock-outés, je sais que quelques-uns me lisent... Je continue de vous lire sur ruefrontenac.com...

dimanche 24 janvier 2010

Rendez-vous sur 25stanley.com

Voilà, j'ai collaboré avec le fameux blogue 25stanley.com, très populaire pour nous en apprendre beaucoup sur la vie des joueurs de hockey. J'ai préparé pour lui un article pour sa rubrique hebdomadaire des films du dimanche après-midi en présentant le film de cette semaine à propos des Fighting Saints du Minnesota. Allez-y donc en grand nombre!

Je suis allé vendredi soir à Verdun afin d'assister au match du Junior de Montréal contre les Foreurs de Val d'Or avec l'homme derrière ce site, JT Utah. Je suis resté fort impressionné par la manière donc il s'y prend pour avoir ses histoires savoureuses qui apparaissent sur son blogue. Même qu'il a reçu un appel d'un contact avec un cue pour une histoire pendant qu'on discutait en regardant le match... Des blogues de hockey québécois, il est sûrement l'un des plus intéressants parce que sa niche est unique et il travaille fort à ce qu'il fait... J'ai particulièrement apprécié sa démonstration de professionnalisme...

Pour ce qui est du match, je suis également demeuré surpris de l'ambiance. C'était une soirée étudiante et l'ambiance était plus plaisante qu'un match normal du Junior avec les familles et tout. Pas que je déteste les enfants à un match de hockey, mais j'aime mieux quand l'aréna est pleine de gens de mon âge qui sont sur le party, si vous me permettez l'expression. Comme il y a 4 université et beaucoup de cégep à Montréal, la clientèle étudiante est selon moi une bonne clientèle à viser pour remplir l'aréna et la démonstration était là vendredi dernier. Donc essayez de voir si il y a un autre match étudiant bientôt, il s'agit de conditions gagnantes pour aller voir le Junior.

J'avais détesté les autres occasions où je suis allé voir le Junior, mais je suis revenu heureux à la maison après le match (en écoutant The Exploited) parce que j'avais passé du bon temps... Le Junior a lessivé une équipe de fond de classement 5 à 1 et j'étais en bonne compagnie... Et la cerise sur le sundae est arrivée alors que le match avançait et que l'équipe visiteuse en désespoir de cause a monté le bouton agressivité un peu plus haut... Il y a eu de la bagarre à la fin et vous direz ce que vous voudrez à propos de la bagarre au hockey, mais on est tous content quand on est dans les estrades lors d'un match de hockey où ça joue les brutes... Ne le niez pas, vous aimez ça... Et sadique comme je suis, j'ai bien aimé voir des jeunes de 17-18 ans se battre...

Mais en gros, j'ai adoré le match et je vous invite à surveiller les prochains matchs étudiants si vous voulez une bonne expérience au hockey du Junior. Je demeure surpris du gros travail fait par l'équipe pour faire en sorte qu'il y ait de l'ambiance dans ce vieil aréna aux bancs de bois... J'ai honnêtement une meilleure opinion à propos du Junior de Montréal maintenant... Reste à voir si ce n'est pas une question de circonstances...

Ah oui, le chandail des Foreurs est vraiment laid... Il me rappelle trop un moment triste de l'histoire du football canadien, les Gold Miners de Sacramento...


Un 1540e match...

J'aime beaucoup les hockeyeurs qui n'ont joué qu'une poignée de matchs dans la NHL, question d'intérêt... Mais il faut quand même lever son chapeau à ceux qui durent longtemps dans la NHL. Ça veut dire non seulement que vous êtes un joueur talentueux, mais que vous êtes un joueur solide. On ne se surprendra pas de voir des joueurs qui sont ou qui seront intronisés au Temple de la renommée parmi ces joueurs ayant joué le plus de matchs dans la NHL. On ne joue pas 1500 matchs si on est un joueur avec des habilités d'un Niklas Sundström ou d'un Jan Bullis... Et hier le "pas tuable" Mark Recchi a joué son 1540e match en carrière, le mettant à égalité avec le légendaire Johnny Bucyk. Il deviendra donc à lui seul le 10e lors de son prochain match. Il est également près du nombre de matchs joués par Alex Delvecchio... Personnellement, je ne suis pas un grand fan de Recchi, mais on ne peut nier qu'il a connu une superbe carrière...

Voici le top 10 des joueurs ayant joués le plus de matchs dans la NHL en ce jour du 24 janvier 2010 :


1 Gordie Howe(1946-1980) 1767
2 Mark Messier (1979-2004) 1756
3 Ron Francis (1981-2004) 1731
4 Chris Chelios (1983-2009) 1644
5 Dave Andreychuk (1982-2006) 1639
6 Scott Stevens (1982-2004) 1635
7 Larry Murphy (1980-2001) 1615
8 Raymond Bourque (1979-2001) 1612
9 Alex Delvecchio (1950-1974) 1550
10 Johnny Bucyk (1955-1978) 1540
10 Mark Recchi (1988-2009) 1540

samedi 23 janvier 2010

Helmuts Balderis

Il y a des choses parfois qu'on oublie à propos de l'ancienne URSS. On oublie qu'il s'agissait d'un empire et que les divers composant de cet empire qui sont de nos jours des États-nations autonomes vivaient souvent sous la gouverne de l'administration centrale et non pas nécessairement de bon cœur. Même dans les dernières années du régime, la vie était parfois difficile pour ceux qui n'obéissaient pas. Mais comme on dit parfois, où il y a du pouvoir, il y a nécessairement de la résistance. L'histoire d'Helmuts Balderis est à cet effet une très bonne histoire de résistance passive au hockey...

Helmuts Balderis-Sildedzis (Хелмутс Балдерис-Силдедзис en russe) est né en 1952 à Riga en Lettonie, alors un pays de l'URSS. C'est en 1967, à l'âge de 15 ans qu'il débuta avec le Dinamo de Riga de la ligue de hockey d'URSS. (En passant, la manière de différencier le Dinamo de Riga et celui de Moscou est que le Dynamo de Moscou prend un "y" et l'équipe lettone prend un "I".) Avec le temps, il devint un hockeyeur hors-pairs et devint, au milieu des années 70, le héros des fans de hockey lettons. Sa renommée sortie très tôt des frontières de sa petite république, il fut par exemple invité à partir de 1976 à se joindre à l'équipe nationale soviétique, "invitation" qui était très peu faite auprès de joueurs non-russes à l'époque.

À ce moment de sa carrière, Balderis était à son sommet. Lors de la saison 1976-77, il remporta le championnat des marqueurs avec 63 points en 35 matchs dont 40 buts. Ça donne quand même une moyenne de 1,14 buts par matchs, À titre comparatif, lorsque Wayne Gretzky enfila 92 buts en 80 matchs en 1981-82, il avait alors une moyenne de 1,15 buts par matchs. Pour votre information, le record de la plus haute moyenne de l'histoire appartient depuis des lunes à Joe Malone dont les 44 buts en 20 matchs avec le Canadien en 1917-18 lui donna une moyenne de 2,2 buts par match... C'est probablement un record qui ne sera jamais battu... Pour en revenir à Balderis... en cette saison 1976-77, Il fut également nommé joueur de l'année en URSS en plus de faire parti de l'équipe d'étoile de la ligue d'URSS et de remporter le trophée Izvestia remis au meilleur marqueur de la ligue. De plus, Balderis connut un tournoi du championnat mondial de 1977 d'enfer, remportant le titre de meilleur joueur du tournoi ainsi qu'une place sur l'équipe d'étoile du tournoi.

Ce succès de la saison 1976-77 d'Helmuts Balderis allait toutefois orienter la carrière de ce dernier dans une direction où il ne voulait aller. À l'aube de la saison 1977-78, le CSKA, la célèbre équipe de l'Armée Rouge, "invita" Balderis à se joindre à son alignement, chose qui à l'époque était très peu faite aux joueurs non-originaires de Russie. Une invitation signifiait toutefois qu'on devait se reporter à l'équipe d'étoile de la ligue. C'est contre son gré que Balderis, qui jouissait alors d'un statut de superstar auprès des fans de hockey lettons, se joint au CSKA. Un refus aurait eu des conséquences assez répréhensibles. Balderis décida alors de jouer la carte de la résistance passive... Au moment où il devint un joueur du CSKA, Balderis était au sommet de sa carrière et jouer avec des légendes soviétiques comme Vladimir Petrov, Boris Mikhailov et Valeri Kharlamov aurait peut-être dû augmenter sa production offensive comparativement à ce qu'il connût avec le Dinamo de Riga, mais il en décida autrement. Afin de manifester pacifiquement sa réquisition auprès de la superpuissance de la ligue soviétique, lui qui désapprouvait l'entraînement rigoureux de l'équipe et le sérieux de cette dernière, la vedette lettone ralentit volontairement sa production. Ainsi, il passa de 40 buts en 35 matchs à sa dernière saison avec le Dinamo à 17 en 36 lors de la saison suivante avec le CSKA.

Cette manifestation passive de Balderis s'équilibra toutefois avec le temps avec un désir de jouer au hockey et à mesure que les saisons passaient, sa production augmenta. À sa dernière saison avec le CSKA, en 1979-80, Balderis récolta quand même un bon 61 points dont 26 buts. Mais le jeu de Balderis toujours un peu volontairement gauche n'impressionnait toujours pas les autorités de l'équipe qui décidèrent de le renvoyer à son club original à l'aube de la saison 1980-81. Et c'est dans la joie que Balderis revint à Riga en gonflant son total de points par rapport à ses récoltes moscovites. En 1983, il se mérita à nouveau le trophée Izvestia remis au meilleur de la ligue pour sa récolte de 63 points dont 32 buts en 40 matchs. Balderis représentait toutefois toujours l'URSS lors de rencontres internationales, ce qui lui valut de faire parti de l'équipe soviétique championne du monde de 1983. Il ne fera toutefois jamais parti de ces joueurs soviétiques décorées par maintes médailles olympique, se contentant dans sa carrière que d'une médaille d'argent aux jeux de Lake Placid de 1980.

C'est après la saison 1984-85 où il était encore un joueur dominant pour son équipe qu'Helmuts Balderis se retira du hockey pour la première fois. Suite à son retrait, il obtint la permission d'aller entraîner au Japon. Entre temps, comme il était dorénavant permis aux joueurs soviétiques de venir jouer en Amérique. Les North Stars du Minnesota repêchèrent Balderis en 1989 au 12e rang, jugeant qu'il pourrait peut-être effectuer un retour. Cela constitua le joueur le plus vieux à avoir été repêché par la NHL, à l'âge de 36 ans... Lorsqu'il fit un retour au jeu lors de la saison 1989-90 afin d'évoluer dans la NHL avec les North Stars, Helmuts Balderis devint le seul joueur sa génération, celle des joueurs de la génération de la Série du Siècle, à évoluer dans la NHL. Autre fait marquant de son court passage au Minnesota, Balderis devint à 37 ans le plus vieux joueur à marquer son premier but dans la NHL. Il devint également le premier joueur originaire de Lettonie à avoir porté un uniforme de la NHL. Comme on peut toutefois s'en douter, l'âge et l'éloignement du jeu avait considérablement ralenti les talents du joueur Letton. Lors de son unique saison avec les Stars, il récolta un maigre 3 buts pour un total de 9 points en 36 matchs. Il se retira à nouveau à la fin de la saison...

Lorsque la Lettonie devint un État indépendant en 1991, Balderis qui jouissait du statut de héros national sortit à nouveau de sa retraite afin d'évoluer dans son pays natal en plus de jouer sporadiquement au sein d'équipes de la jeune ligue de hockey de Lettonie jusqu'à la saison 1995-96. Bien que dans la quarentaine, Balderis dominait solidement la ligue. Par exemple, en 1992-93, Balderis récolta un bon 142 points dont 76 buts en... 22 matchs... Inutile de dire qu'il fut le premier marqueur de la ligue...

Il travaille présentement pour la fédération de hockey de Lettonie, la Latvijas Hokeja Federācija...

Il fut intronisé au temple de la renommée de l'IIHF en 1998...


Êtes-vous prêt....

...pour les compétitions de bobsleigh?



Leaving on a good note...

Georges Laraque cette semaine déclarait que c'était un mauvais timing pour lui de se faire remercier en raison des évènements en Haïti... J'en conviens que sa tête ne devait pas trop penser au hockey quand probablement plusieurs membres de ta famille se trouve dans des conditions inhumaine quand ils ont la chance de ne pas avoir trouvé la mort dans la catastrophe... Ça je ne le nie pas qu'un congédiement durant cette période difficile de ta vie peut être un mauvais timing... Mais, si je peux joueur un peu le trouble-fête, si on parle uniquement de hockey, le timing n'est peut-être pas si mauvais que ça... On a dorénavant plus de chances de se souvenir de Georges Laraque pour ceci :




Que pour ceci :



En terme uniquement de hockey, est-ce vraiment un mauvais timing?

vendredi 22 janvier 2010

Pourquoi on aime Claude Lemieux...







Brian Hayward, le Halak des années 80...



Bonne Fête, Elmer Lach!

C'est aujourd'hui l'anniversaire du doyen des anciens Canadiens, Elmer Lach. Ce légendaire attaquant a vu le jour il y a 92 ans aujourd'hui à Nokomis en Saskatchewan. Il évolua avec le Canadien de 1940-41 à 1953-54, remportant 3 Coupes Stanley. Il a d'ailleurs marqué le but gagnant de la victoire en supplémentaire en 1953. La photo est célèbre, Maurice Richard se jette dans les bras de son coéquipier et lui casse le nez en "manifestant sa joie"... Il forma bien sûr avec le célèbre numéro 9 et le grand Hector "Toe" Blake un redoutable trio que l'on nomma la "Punch Line" En faisant parti de ce trio, il a remporté à titre personnel le trophée Hart en 1945 et a terminé en tête des marqueurs de la NHL en 1945-46. Il fut intronisé au Temple de la renommée en 1966...

Bonne anniversaire, Elmer Lach...

...Espérons que les Canadiens lui feront un cadeau contre New Jersey ce soir...

mercredi 20 janvier 2010

Citation de la semaine...

Mon ami Jean-Michel, également membre du groupe Citofino, m'a permi de m'auto-citer...

Je suis content de manquer le match de vendredi, les match du CH au New Jersey le vendredi c'est pire qu'écouter le film de Jésus à Pâque...

Et tant qu'à faire un ego trip, pourquoi pas un peu de Bolt Thrower...


Une petite photo pour le plaisir #9...

Merci à Fred Martin!


Question d'oublier les coups de salaud...

Si vous êtes tannés des coups vicieux, regardez ce majestueux but en tir de barrage de celui qu'on attends tous au sein du Canadien avec impatience : PK Subban. Ça s'est déroulé cette semaine lors du match des étoiles de l'AHL à Portland dans le Maine...



Le bon rendement récent des Bulldogs me donne presque le goût de retourner au Centre Belle (comme dans Shawn Belle) pour les voir en février. La dernière fois c'était au milieu du gros marasme où la moitié de l'équipe était dans alignement du Canadien et ce match contre les Senators de Binghampton (j'ai encore écrit Bonghampton à la place de Binghampton) était plus que mortellement endormant. La seule consolation était d'avoir pu assister au premier but professionnel de PK Subban... En plus, ce vidéo m'a l'air d'avoir été filmé pas très loin d'où nous étions, genre vraiment loin...

lundi 18 janvier 2010

Bjørn "Botta" Skaare

J'ai toujours trouvé étrange le fait qu'entre deux pays possédant des traits culturels semblables comme une langue par exemple ne partagent pas nécessairement les mêmes passions. Si un océan et l'histoire ont fait en sorte que des pays comme le nôtre et la France ont fait en sorte que question sport nos goûts sont très différents, le cas des pays scandinave est un peu plus étrange. Si je ne me trompe pas, la différence entre la langue norvégienne, suédoise et danoise sont en plusieurs point semblables, il semble que beaucoup de traits culturels différencient les deux pays. Les norvégiens sont je crois un peu plus croyants que les suédois, tellement que lors de la sortie du film de Monty Python Life of Brian fut lancé en Suède, la publicité se faisait sur le dos de leur voisins en disant que le film était tellement drôle qu'il était banni en Norvège... Donc s'ils sont voisins, les deux pays n'ont pas nécessairement les mêmes intérêts et c'est au hockey qu'on peut très bien le voir. La Suède est sans contredit une des puissances du hockey et la Norvège est un pays qui n'a jamais vraiment pu s'élever au rang de puissance mondiale. Ces derniers sont des 12 équipes qui prendront part aux jeux de Vancouver, mais on se doute que l'équipe ne se rendra pas très loin, la délégation ne comprenant par exemple qu'un seul joueur évoluant dans la NHL, Ole-Kristian Tollefsen qui évolue avec les Flyers. La présence de joueurs d'origine norvégienne dans la NHL est d'ailleurs très marginale, un peu à la manière de la carrière du premier de ce pays à avoir évolué dans la NHL et également celui qui est considéré comme le plus grand norvégien de sa discipline, Bjørn Skaare.

Bjørn Skaare est né en octobre 1959 à Oslo, capitale du Royaume de la Norvège. Il débuta sa carrière dans son pays natal avec le IF Furuset Oslo, une des équipes de hockey les plus célèbres de Norvège. Les talents du jeune joueur furent très tôt remarqués même par-delà les frontières de son pays de viking et il se retrouva à l'âge de 16 ans avec le légendaire club Farjestads BK Karlstad de suède. Après une saison avec ce club, passant aisément du club junior de l'équipe au club senior, Skaare fut invité à se joindre aux 67's d'Ottawa de l'OHL, finalistes de la Coupe Memorial en 1977. Il se joint donc à l'aube de la saison 1977-78 à l'équipe d'Ottawa qui comprenait de futurs joueurs de la NHL comme Bobby Smith, Jim Fox, Doug Crossman et nul autre qu' Ed Hospodar. Skaare connut avec l'équipe d'Ottawa une très bonne saison en récoltant 42 points en 38 matchs dont 12 buts. S'en fut assez pour recevoir une invitation des Red Wings de Detroit qui l'envoyèrent à leur club-école d Kansas City dans la Central Hockey League. Cette ligue était dans les années 1960 et 1970 un peu comme une ligue de développement de recrues comme on retrouve au baseball en plus d'être un niveau inférieur à l'AHL, un peu comme la ECHL de nos jours.

C'est donc avec les Red Wings de Kansas City que Skaare entreprit la saison 1978-79. Connaissant un très bon départ avec cette équipe, les Red Wings (ceux de Detroit) au mois de novembre. C'est donc le 28 novembre 1978 que Bjørn Skaare devint le premier norvégien à jouer dans la NHL dans un match à Denver qui se soldera en un match nul de 2 à 2 entre les Red Wings et les Rockies du Colorado où il ne récoltera aucun point. Ce match constituera le seul en carrière de Skaare dans la NHL, se blessa suite à une mise en échec du jeune défenseur Barry Beck. lors de ce match. Skaare sera retourné à Kansas City peu après. Il terminera la saison avec les Red Wings de Kansas City avec une récolte de 34 points en 37 matchs et décida de retourner dans son pays pour la prochaine saison. Il passera les 4 saisons suivantes avec le IF Furuset Oslo qui sera entrecoupé par un passage en Autriche à la saison 1981-82 où il connut une excellente saison et fut nommé meilleur joueur du circuit autrichien. Il fera d'ailleurs parti de l'équipe d'étoile de la ligue d'élite de Norvège à chacune de ses 4 saisons avec le IF Furuset Oslo. Il fut nommé meilleur joueur de la ligue en 1981 et aida son équipe à remporter le championnat de la ligue en 1981 et en 1983.

Bjørn Skaare fut invité à nouveau en Amérique du Nord lors de la saison 1983-84 avec les Oilers de Tulsa de la même CHL suite à ses succès en Autriche et en Norvège. Il ne réussit toujours pas à reproduire ses succès européens et ne joua que deux matchs en Oklahoma avant de retourner dans son pays natal où il était une star. Il représenta d'ailleurs son pays lors des jeux Olympiques de Sarajevo de 1984, récoltant 4 passes en 5 matchs. Il continua à briller dans la première division de son pays jusqu'à ce qu'il soit victime d'un accident de voiture le 10 juin 1989...

Il mourut des suites de ses blessures 11 jours plus tard, le 21 juin 1989.

Il n'avait que 30 ans.





dimanche 17 janvier 2010

Les joueurs d'origines amérindiennes...

Comme je le disais dans l'article à propos de Fred Sasakamoose, 11 joueurs d'origine métis, amérindien ou inuit évoluent dans la NHL selon le site www.nativehockey.com. Comme je trouve que ces joueurs sont très intéressants, pourquoi pas faire un sondage afin de départager votre préféré. On a droit à des joueurs parfois robustes, parfois solides ou encore Sheldon Sourray... Donc voici la question sondage pour la fin janvier : "Parmi ces joueurs d'origines métis, amérindiennes ou inuits qui évoluent dans la NHL, lequel est votre préféré?"

Voici les choix :


Arron Asham : Cet ancien choix au repêchage du Canadien est un métis originaire de Portage La Prairie au Manitoba. Après un passage avec les Islanders et avec ls Devils depuis son départ du Canadien, il fait parti de la brigade de matamores des Flyers de Philadelphie depuis deux saisons...

René Bourque : René Bourque est un métis originaire de Lac La Biche en Alberta. C'est avec les Flames de Calgary qu'il évolue présentement avec un certain impact au sein de cette équipe. Il a débuté sa carrière avec les Black Hawks après une brillante saison recrue dans l'AHL.

Jonathan Cheechoo : Ce joueur au nom de famille amusant est un cree originaire de Moose Factory en Ontario. On se rappellera bien sûr de lui pour avoir connu une saison 2005-06 à fond de train où il mena la NHL avec 56 buts aux côtés de Joe Thornton. On a vu depuis sa production descendre petit à petit (56, 37, 23, 12 buts) jusqu'à son échange à Ottawa l'été dernier qui a fait passer Dany Heatley à San Jose. Ça ne semble pas mieux pour le moment pour notre Cheechoo avec les Senators. C'est bien plate parce qu'on sait qu'il a du potentiel...

Vernon Fiddler : Vernon Fiddler est un métis originaire d'Edmonton. Ne vous surprenez pas de ne pas trop le connaître, il a passé la majeure partie de sa carrière avec les Predators de Nashville. Après 8 saisons avec cette organisation, Fiddler a signé à titre d'agent libre avec les Coyotes de Phoenix en juillet. On ne se surprendra pas suite à ce geste de ne pas plus le connaître...

D.J. King : D.J. King est un métis originaire de Meadow Lake en Saskatchewan. Il évolue depuis 2004 avec l'organisation des Blues de St-Louis qui l'a repêché en 2002. Par contre, il fut affligé par de sévères blessures depuis deux saisons qui l'ont sérieusement éloigné du jeu, ne jouant qu'un seul match l'an dernier (un de plus que son coéquipier Erik Johnson) et qu'un seul dans la présente saison en plus de quelques matchs dans l'AHL...

Cody McCormick : Cody McCormick est un Mohawk Chippewa originaire de London en Ontario. Il a fait la pluie et le beau temps durant plusieurs saisons avec l'organisation de l'Avalanche du Colorado et signa à titre d'agent libre l'été dernier avec les Sabres de Buffalo. Il évolue présentement avec les Pirates de Portland dans l'AHL...

T. J. Oshie : Oshie est un Ojibwe originaire de Mount Vernon en Oregon. Ancien choix de première ronde des Blues, il évolue avec l'équipe depuis deux saison, devenant petit à petit un des joueurs préféré de l'équipe... Il a marqué l'an dernier un des plus beau but de la saison...

Carey Price : Vous le conaissez tous, vous en parlez en mal depuis deux saisons! Ce gros gardien sur lequel on met tous les espoirs du Canadien est originaire d'Anahim Lake dans le nord de la Colombie-Britanique. Il est d'origine Ulkatcho.

Wade Redden : Je crois que je n,ai pas besoin de vous présenter Wade Redden. Ce défenseur des Rangers est d'origines métis et vient de Lloydminster en Saskatchewan.

Sheldon Souray : Ce défenseur dont j'espère qu'il a amélioré ses qualités défensives depuis son départ de Montréal est un métis d'origine né à Elk Point en Alberta.

Jordin Tootoo (ᔪᐊᑕᓐ ᑐᑐ) : Jordin Tootoo est le premier et le seul joueur d'origine inuit à avoir évolué dans la NHL. Il est natif de Churchill au Manitoba mais a grandi dans le Nunavut.







And the winner is : Guy Carbonneau

Que dire... Il y a des gens comme ça qui font l'unanimité et Carbo en est un. Il fait parti des meubles depuis longtemps, on l'apprécie pour son cœur pur et son honnêteté. Il était un grand joueur, il est maintenant un homme public honnête et presque sans reproche. C'est pas dire, on a l'impression que Carbo fait parti de la famille... Moi en tout cas je le considère comme mon capitaine du Canadien pour toujours... On ne sera donc pas surpris de voir que notre numéro 21 préféré a été voté par vous, lecteurs de ce blogue comme étant votre joueur préféré ayant eu son chandail retiré par les Saguenéens... Malgré qu'à un certain moment Félix Potvin lui faisait une petite compétition, Carbo n'a jamais vraiment eu de compétition. D'ailleurs, la prochaine fois que je ferai un vote "All-Star", je parie que Carbo ira rejoindre Lanny McDonald et Brendan Shanahan au Temple de la Renommée de La Vie Est Une Puck...



Voici les résultats :

Quel est votre joueur préféré parmi ceux ayant eu leur numéro retirés par les Saguenéens de Chicoutimi?

Gilbert Delorme #5
4 (3%)
Alain Côté #14
8 (7%)
Normand Léveillé #16
11 (9%)
Sylvain Locas #18
7 (6%)
Marc Fortier #20
4 (3%)
Guy Carbonneau #21
48 (42%)
Félix Potvin #29
32 (28%)

Nombre de votes : 114

samedi 16 janvier 2010

Fred "Chief Running Deer" Sasakamoose

Il y a de nos jours de très grands joueurs de hockey ayant des racines amérindiennes. La preuve en est que l'avenir de la plus grande équipe de tous les temps est sur les épaules d'un jeune gardien de but originaire d'une réserve amérindienne du nord de la Colombie-Britannique. Il y a d'autres joueurs fort respectables qui évoluent dans la NHL et à ce titre nous pouvons nommer T.J. Oshie, Rene Bourque, Jonathan Cheechoo, Wade Redden ou encore l'ancien cône à garnotte du Canadien, Sheldon Souray. Le nombre est peut-être pas très significatif, je crois que seulement 11 joueurs d'origine amérindienne et métis évoluent dans la NHL, mais leur impact est quand même là. Je ne sais pas si ces joueurs ont une véritable fonction d'ambassadeur pour leur peuple, mais je le crois. Rene Bourque par exemple, en plus d'être un très bon joueur pour les Flames, donc qui donne une belle image à suivre pour les jeunes amérindiens, a mis sur pied une fondation qui aide les jeunes amérindiens vivant dans des conditions précaires en leur fournissant de l'équipement de hockey. Parce qu'on ne se mettra pas à employer des mots trop politically correct afin de décrire les conditions de vie des amérindiens au Canada, même de nos jours...

Imaginez donc ces temps pas très lointains où les amérindiens n'avaient pas de droits, ne pouvaient pas voter, où ils étaient presque considérées comme n'étant pas des êtres humains. Ces temps pas si lointains où on enfermait les jeunes dans des pensionnats pour les forcer à penser comme des "blancs", où on dévalorisait leur culture au profit d'une culture auto-proclamée comme supérieur... Bref, un pan de l'histoire de notre cher beau et grand pays qu'on a mis en dessous du tapis et dont on fait la même chose avec la répercussion de ces geste... C'est dans ces temps que Fred Sasakamoose émergea...

Frederick Sasakamoose est un amérindien cree né le 25 décembre 1933 dans la réserve indienne d'Ahtahkakoop en Saskatchewan. Si vous ne le savez pas, les cree forment la plus grande nation amérindienne en Amérique du Nord, on les retrouve du Labrador jusqu'à l'Alberta. (Normalement on dit "cris" en français, mais j'aime mieux le "cree" utilisés par les anglais, c'est comme la différence quebecer et québécois utilisé chez les anglophones selon moi). Sasakamoose fit parti de cette génération d'amérindien qui se retrouva (par la force) en bas âge au pensionnat, c'est à Duck Lake en Saskatchewan qu'il se retrouva et c'est là d'ailleurs qu'il apprit à jouer au hockey. Duck Lake fut également en d'autres temps un des lieux important de la révolte des métis alors qu'en 1885 d'une bataille entre les rebelles métis et les forces du gouvernement du Canada. Je crois que la révolte des métis est une portion très intéressante de l'histoire canadienne qu'on aurait avantage à connaître... Qui a dit As dull as canadian history?

C'est avec les Canucks de Moose Jaw de la ligue junior de l'Ouest que Sasakamoose joua son hockey junior de la saison 1950-51 à 1953-54. Étrangement, le jeune ne voulait pas à l'origine aller jouer au hockey junior ailleurs, il était revenu durant l'été dans sa réserve après avoir passé 9 ans au pensionnat où l'on avait tenté d'effacer toutes traces de sa culture et voulait vivre simplement auprès des siens. Ses parents le convainquirent toutefois qu'en allant jouer au hockey à Moose Jaw il pourrait peut-être connaître une vie meilleure que ses pauvres parents. À son arrivée avec les Canucks par contre, il ressentit toujours le poids de la différence entre lui et les blancs qui avaient l'air plus riches et plus cultivés et la pression de devoir faire l'équipe pour améliorer son sort.

Il alla même jusqu'à quitter la ville vers le nord pour tenter de retourner chez lui en marchant et en se nourrissant de fruits et en buvant de l'eau des rivières. Le propriétaire de l'équipe retrouva son jeune espoir et le convainquit de revenir jouer à Moose Jaw parce qu'il avait un talent de hockeyeur exceptionnel et que faire l'équipe était la seule alternative pour lui. Chose que Sasakamoose fit. Son talent toutefois allait toutefois effacer un peu de cette discrimination latente auprès de ses coéquipiers. Lorsqu'il fut invité à se joindre aux Hawks, ses coéquipiers furent très fier de lui car il n'était plus simplement qu'un amérindien, mais un joueur de hockey qui avait la chance d'évoluer dans la NHL, chose que peut d'entre-eux allait avoir.

Du temps où il jouait junior, Sasakamoose était un très bon marqueur de but. Lors de la saison 1953-54, connut une récolte impressionnante de 31 buts en 34 matchs lors qu'il reçu un coup de fil de la Grande Ligue suite à l'élimination rapide de son équipe. C'est donc à la fin de la saison 1953-54 que les Black Hawks firent appels à lui. Le 27 février 1954, alors que par une étrange coïncidence (ou peut-être pas) il revêtit l'uniforme des Black Hawks de Chicago dans un match à Toronto, Fred Sasakamoose devint le premier amérindien à évoluer dans la NHL. Il terminera la saison avec les Hawks. L'équipe était à l'époque dans les bas-fonds de la ligue, terminant bonne dernière des 6 équipes. D'ailleurs, entre la saison 1946-47 et 1957-58, les Hawks ne feront les séries qu'à une seule reprise, en 1952-53 où ils s'inclinèrent contre le Canadien.

Le passage avec les Hawks de Sasakamoose lors de cette fin de saison ne fut pas un franc succès, il ne récolta aucun point en 11 matchs. Il revint toutefois en héro chez les siens. Avec l'argent qu'il empocha à jouer avec les Hawks, Sasakamoose se lança dans de grandes dépenses achetant par exemple une maison, des chevaux pour son père et une nouvelle voiture. C'est également à cette époque qu'il développa un penchant pour l'alcool. Il revint toutefois avec les Black Hawks pour le camps d'entrainement à l'aube de la saison 1954-55. Sasakamoose avait signé à la fin de la saison précédente un contrat avec l'équipe qui lui garantissait un salaire s'il faisait l'équipe et un autre proportionnel au niveau où il allait se ramasser s'il faisait parti des coupures de l'équipe. Il fut l'un des derniers à se faire retrancher par l'équipe et fut invité à se joindre aux Bisons de Buffalo de l'AHL. Il refusa toutefois de se joindre à l'équipe sous prétexte que c'était trop loin de chez lui. C'est là que son expérience dans la NHL se termina...

C'est donc avec les Royals de New Westminster dans la ligue de l'Ouest qu'il débuta la saison 1954-55. Ce sont les Black Hawks qui l'envoyèrent avec cette équipe de la région de Vancouver. Après une vingtaine de match, Sasakamoose entreprit un voyage vers l'Est pour évoluer avec les Saguenéens de Chicoutimi de la ligue sénior du Québec. J'avoue qu'il semble étrange qu'il ait refusé de jouer à Buffalo quelques mois avant de se retrouver au Saguenay... Mais je n'ai pas trouvé d'informations à propos du passage de Sasakamoose à Chicoutimi. Après avoir joué quelques matchs lors de la saison 1955-56 avec les Stampeders de Calgary de la WHL, Sasakamoose décida de quitter l'équipe pour retourner chez lui après un match en Saskatchewan. C'est à ce moment qu'il bousilla en quelque sorte sa dernière chance au hockey professionnel. Le mal du pays et l'alcool auront eu raison de lui. Il se retrouva avec les Chiefs de Kamloop d'une ligue sénior de l'Okanagan lors de la saison 1956-57 avec qui il connut un certain succès sur glace jusqu'à la saison 1959-60. Il termina sa carrière en évoluant pour diverses équipes séniors de la Saskatechewan.

Après sa carrière de hockeyeur, Sasakamoose s'impliqua au sein de sa réserve indienne de Sandy Lake, devenant même chef au début des années 1980. Il a arrêté de boire au début des années 70, il est père de 9 enfants et est même un arrière grand-papa. Sasakamoose a souvent manifesté sa déception par rapport au fait qu'il aurait échoué dans sa mission de devenir le premier joueur d'origine amérindienne à évoluer dans la NHL. Avec le temps il fut considéré comme étant un pionnier pour les amérindiens et fut honoré à plusieurs reprises. Les Blackhawks l'honorèrent d'ailleurs avant un match en 2002, le reconnaissant comme un pionnier du hockey. Il fut intronisé au Temple de la renommée des sports de la Saskatchewan en 2007.