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lundi 17 février 2014

Jiří Dudáček







 

Pendant la période de la Guerre Froide, les joueurs des pays de l’est, avec leurs grands succès sur la scène internationale, intriguaient.  Par contre, ils n’étaient pas accessibles.  Ceux de l’Union Soviétique étaient carrément hors d’attente, mais quelques tchécoslovaques (Václav Nedomanský, les frères Šťastný) réussirent à faire défection, même si la chose demeurait rare.

Jiří Dudáček avait attiré l’attention, suite entre autres à ses performances au championnat mondial junior de 1980 et 1981.

Au jour du repêchage de 1981, Dale Hawerchuk, choisi premier par les Jets de Winnipeg, représentait un choix pratiquement unanime.  Néanmoins, sur une base strictement de talent, on pouvait argumenter que Dudáček lui était supérieur.

Scotty Bowman, alors directeur-gérant des Sabres, y alla pour le coup de circuit.  Malgré l’incertitude quant à la possibilité de le voir à Buffalo, Bowman en fit son choix de première ronde, dix-septième au total.

Dans son cas, la solution de la défection ne semblait pas appropriée.  Échaudés par la fuite des Šťastný en 1980, les tchécoslovaques se montrèrent méfiants.  Après sa belle performance à la Coupe Canada, où à 19 ans il fut le meilleur pointeur des siens, ses présences hors de ses frontières se firent beaucoup plus rares.   Autre fait à noter : Dudáček était le fils d’un membre en vue du Parti Communiste tchécoslovaque.  Finalement, les propriétaires des Sabres ne désiraient pas s’impliquer dans un stratagème pour causer la défection d’un athlète des pays de l’est.

Bowman était par contre convaincu qu’il pourrait s’entendre avec les autorités tchécoslovaques.  Il y eut de nombreuses discussions, mais Dudáček se fit attendre.  En 1986, Bowman affirma qu’il en était venu à une entente avec le club de Kladno, mais le ministre des sports y aurait opposé son véto, prétextant qu’à 24 ans, il était trop jeune pour quitter le pays.

Toute cette histoire finit par nuire au développement de Dudáček, qui d’ailleurs ne connut pas un bon tournoi à la Coupe Canada de 1984.  Pour les Jeux de Sarajevo, la même année, il fut laissé de côté.

En bout de ligne, Dudáček ne joua jamais dans la Ligue Nationale.  Même si la fédération tchécoslovaque avait habitude de libérer ses joueurs en fin de carrière pour leur permettre de jouer un peu dans la LNH, il n’enfila jamais le chandail des Sabres.  Il resta à Kladno jusqu’en 1991.

Sources: “European steals and busts” de Lucas Aykroyd, 17 juin 2008 (iihf.com), hockeydraftcentral.com, hockeydb.com, wikipedia.org.

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