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mercredi 31 mai 2017

Intermède musical - Hockey de Beau Dommage








On connaît tous Beau Dommage, le groupe culte des années 1970, avec Michel Rivard, Marie-Michèle Desrosiers, Pierre Bertrand, Robert Léger et Michel Hinton.
 
Sur le disque « Passages », sorti en 1977 et le dernier de leur première période, on retrouve la chanson « Hockey ».  Composé et interprété par Pierre Bertrand, elle raconte l’histoire d’un joueur d’utilité des Canadiens pendant une période glorieuse, qui a marié sa femme entre deux Coupes Stanley.
 
On y retrouve un mélange d’extraits qui peuvent faire référence à différents joueurs.   Le sujet admirait dans sa jeunesse Jean-Claude Tremblay (donc un joueur des années 1970?).  On sait qu’il vient de l’Abitibi (Savard? Houle?)  On sait qu’il jouait peu et qu’il a préféré prendre sa retraite avant d’être échangé (ce qui n’était pas si courant à l’époque de Sam Pollock).
 
On sait également qu’après sa carrière, il a ouvert une taverne (Yvon Lambert?  Jacques Lemaire?)
 
On peut ressentir dans la chanson un peu de déception et d’amertume.
 
Depuis qu'j'suis né qu'joue au hockey
Comme tous 'es p'tits gars dans mon quartier
J'rêvais d'gagner la coupe Stanley
Mon idole c'tait Jean-Claude Tremblay
Je r'gardais tous 'es matchs à t.v.
Ent' mon père pis Lecavalier

Quand ils sont v'nus l'contrat d'ins mains
J'jouais pour les juniors de Rouyn
J'avais pas l'meilleur coup d'patin
Mais j'travaillais fort dans les coins
J'tais jeune pis j'avais peur de rien
J'ai signé pour les "Canadiens"

Tu v'nais m'voir jouer presque tout l'temps
Mais j'jouais pas souvent, j'réchauffais le banc
Tu rêvais d'avoir des enfants
J't'ai mariée ent' deux coupes Stanley
Pour le meilleur et pour le pire
T'allais dev'nir veuve du hockey

Les enfants s'dépêchaient d'souper
Pour voir leur père jouer à t.v.
En espérant le voir compter
D'octobre aux éliminatoires
Du Holiday Inn à patinoire
J'traversais les Etats sans les voir

Astheure j'pense pus rien qu'à mes genoux
J'ai tout l'temps peur aux mauvais coups
Le monde commence à m'crier chou
A l'école les enfants s'font niaiser
C'est dur pour eux autres comme pour moi
Leur père s'ra jamais comme Tremblay

J'ai débarqué, j'les ai accrochés
Pis t'es pus une veuve du hockey
Etre échangé c'tait pas pour moi
Astheure j'une taverne dans Villeray
Des fois j'aimerais l'dire à t.v.
C'que c'est pour vrai jouer au hockey
C'que c'est pour vrai jouer au hockey


 

mardi 30 mai 2017

Carrières avec des équipes qui ont un lien commun



Le texte d’hier était au sujet de Pete Babando, un des rares joueurs des années 1940 et 1950 nés aux États-Unis qui a passé sa carrière avec les quatre équipes américaines de l’époque.

J’ai aussi déjà écrit un billet au sujet des joueurs qui ont passé (presque) toute leur carrière avec des équipes qui ont ensuite disparu et un autre au sujet de joueurs qui ont joué avec quelques équipes d’expansion.

Voici d’autres joueurs qui ont joué avec différentes équipes qui ont un lien commun. Pour se qualifier, j’en ai cherché qui avaient au moins trois équipes qui avaient ce lien et de préférence, qui avaient peu ou pas joué avec d’autres équipes qui ne l’avaient pas.

Ceci n’est pas une liste exhaustive. Peut-être en avez-vous d’autres en tête.


La géographie


Pat Lafontaine

Même s’il est natif de St-Louis, Missouri et qu’il a joué son junior avec Verdun, ce sont les Islanders qui l’ont repêché en 1983. Il est ensuite passé aux Sabres en 1991, avant de jouer une dernière saison avec les Rangers en 1997-98.

Lafontaine a donc passé l’entièreté de sa carrière de 865 matchs avec des équipes basées dans l’état de New York.



Mike Foligno

Foligno a débuté sa carrière en 1979 avec Détroit. Il est ensuite passé aux Sabres en décembre 1981, où il passa la majeure partie de sa carrière. En décembre 1990, il fut échangé aux Maple Leafs.

À l’exception des 39 matchs qu’il a joués avec les Panthers à la toute fin de sa carrière, en 1993-94, Foligno a donc passé la très grande majorité de ses 1018 matchs (96,2%) avec des équipes se trouvant sur le bord des Grands Lacs.



Gary Leeman

Leeman a joué avec les Maple Leafs de 1983 à janvier 1992, avec qui il a entre autres marqué 51 buts en 1989-90.

Il a ensuite fait partie de la méga-transaction impliquant neuf autres joueurs qui l’envoya à Calgary, et qui amena Doug Gilmour à Toronto.

En janvier 1993, il fut échangé aux Canadiens contre Brian Skrudland, ce qui lui permit de remporter la Coupe Stanley.

En 1994-95, il joua quelques matchs avec les Canucks, sa quatrième équipe canadienne.

En fait, autre que les deux petits matchs qu’il a joués avec les Blues en 1996-97, il joua tous ses 667 matchs (99,7%) avec une équipe basée au nord de la frontière.



L’origine des équipes


Martin Lapointe

Repêché en première ronde par Détroit en 1991, Martin Lapointe y a connu du succès, remportant la Coupe Stanley en 1997 et en 1998.

En juillet 2001, il signa comme agent libre avec les Bruins. Lorsqu’il redevint agent libre au retour du lock out en 2005, il sembla à nouveau montrer une préférence pour les équipes avec une longue tradition, puisqu’il signa avec les Blackhawks.

Ce n’est qu’en février 2008 qu’il s’aligna finalement avec une équipe qui ne faisait pas partie des « Original Six » (Bos, Chi, Det, Mtl, NYR, Tor), lorsqu’il fut échangé aux Sénateurs (une autre équipe avec une longue tradition, mais qui ne fait pas partie des « Original Six » en raison de la longue interruption des opérations de l’équipe).

Outre ses 18 matchs avec Ottawa, Lapointe a passé le reste de ses 991 matchs (98,2%) avec des équipes des « Original Six. »



Chris Chelios

Chris Chelios a connu une très longue carrière, 1651 matchs, le sixième total de tous les temps, répartis sur 26 saisons. De tous ces matchs, l’immense majorité (99,6%) a été disputé dans l’uniforme d’une équipe « Original Six » : avec Montréal de 1984 à 1990, puis échangé contre Denis Savard, il passa aux Blackhawks, avec qui il sera jusqu’en mars 1999.

Échangé aux Red Wings, il y sera jusqu’en 2009, où il remporta sa deuxième et sa troisième Coupe Stanley (en plus de celle gagnée à Montréal en 1986).

Ce n’est qu’en 2009-10 qu’il disputa sept matchs avec une équipe plus récente, les Thrashers d’Atlanta.



Risto Siltanen

Siltanen a fait ses débuts de ce côté-ci de l’Atlantique avec les Oilers, lors de la dernière saison de l’AMH, en 1978-79.

Lorsque la LNH a absorbé les restes du circuit maudit (Edmonton, Hartford, Québec et Winnipeg), il est demeuré avec Edmonton.

En 1982, il a été échangé aux Whalers, puis il est passé aux Nordiques en mars 1986, avant de retourner en Europe.

Siltanen a donc joué tous ses 562 matchs dans la Ligue nationale avec des anciennes équipes de l’AMH.



Dany Heatley

Repêché par les Thrashers d’Atlanta en 2000 (2e au total derrière Rick DiPietro), Dany Heatley a montré son talent en remportant le Trophée Calder (recrue de l’année) et en connaissant deux saisons de 50 buts lors d’une période où ce n’était pas si fréquent.

Toutefois, il a aussi été impliqué dans des controverses (accident qui a coûté la vie à Dan Snyder, exigence d’échange, etc.), ce qui fait qu’il a changé d’adresse à quelques reprises : Atlanta, Ottawa, San Jose, Minnesota et Anaheim, cinq équipes des expansions des années 1990-2000.




Les yoyos

Comme des boomerangs, certains joueurs semblent toujours revenir à leur point de départ.


Jim Roberts

Roberts a accédé à la LNH avec les Canadiens en 1963-64. Il eut l’occasion de remporter la Coupe Stanley en 1965 et en 1966, avant de prendre la direction de St-Louis lors du repêchage d’expansion.

En décembre 1971, Montréal refit son acquisition, ce qui lui permit remporter d’autres Coupes, en 1973, en 1976 et en 1977.

Suite à cette dernière Coupe, les Canadiens l’échangèrent… aux Blues, avec qui il joua une dernière saison.



Wendel Clark

Bien qu’il ait joué avec les Nordiques, les Islanders, le Lightning, les Red Wings et les Blackhawks, Wendel Clark sera toujours associé aux Maple Leafs. S’il n’a jamais joué plus d’une saison avec les autres équipes, il en a joué 12 avec Toronto, sur un total de 15. Et ces 12 saisons ont été réparties sur trois séjours : de 1985 à 1994, de 1996 à 1998, avant d’y conclure sa carrière en 2000.



Luc Robitaille

Autant Wendel Clark est associé aux Leafs, autant Luc Robitaille est associé aux Kings. Choix tardif en 1984, il remporta le Trophée Calder en 1987. Au cours de son premier séjour en Californie, il accumula quatre saisons de plus de 100 points, en plus de compter 63 buts en 1992-93.

En 1994, il fut échangé aux Penguins, avant de passer aux Rangers un an plus tard.

En 1997, il débuta son deuxième séjour avec les Kings lorsque ces derniers refirent son acquisition, en retour de Kevin Stevens.

Sa signature comme agent libre avec les Red Wings en 2001 lui permit de remporter la Coupe Stanley en 2002.

Il passa alors une deuxième saison à Détroit avant de profiter de son autonomie pour retourner pour une troisième fois à Los Angeles. Il y joua donc pendant 14 de ses 19 saisons dans la LNH.

Il est toujours avec les Kings, mais il est maintenant président.



Francis Bouillon

Jamais repêché, Francis Bouillon a été signé comme agent libre en 1998 par les Canadiens. Pendant quelques saisons, il a fait la navette entre Montréal et les Citadelles de Québec de la Ligue américaine.

En 2002, il fut laissé sans protection. Les Predators de Nashville en profitèrent alors pour faire son acquisition. Son premier passage au Tennessee fut toutefois de courte durée. Après seulement trois matchs, les Preds le resoumirent au ballotage. Il prit alors le chemin inverse, pour revenir à Montréal.

Outre la saison 2004-05, qu’il passa en Suède en raison du lock out, il fut à Montréal jusqu’en 2009. Maintenant joueur autonome, il retourna à Nashville, où il passa trois saisons complètes.

En 2012-13, il profita du retour de Michel Therrien derrière le banc des Canadiens pour être à nouveau réuni avec lui. Après avoir joué sous ses ordres à Laval et Granby dans le junior, et à Fredericton et Québec dans la Ligue américaine, il profita de son troisième passage à Montréal pour à nouveau jouer pour lui avec les Canadiens pendant deux saisons supplémentaires.

Il quitta en 2014 pour passer une dernière saison en Suisse.


lundi 29 mai 2017

Pete Babando



Avec un nom pareil, Pete Babando aurait pu faire partie de notre palmarès des joueurs avec les noms les plus drôles.

Né en Pennsylvanie, il a toutefois grandi à South Porcupine (faisant aujourd’hui partie de Timmins, dans le nord de l’Ontario). Ceci n’empêcha toutefois pas le fait qu’il fut l’un des rares joueurs nés aux États-Unis à jouer dans la Ligue nationale à la fin des années 1940 et au début des années 1950.

En 1946-47, Babando remporta la Coupe Calder avec les Bears d’Hershey. L’année suivante, il gradua avec les Bruins, où il fit une très bonne impression. Avec 23 buts, il se classa en tête de son équipe à ce chapitre et termina deuxième au scrutin du Trophée Calder, derrière Jim McFadden. Il ne fut toutefois pas en mesure d’atteindre cette marque à nouveau plus tard durant sa carrière.

Après deux saisons avec les Bruins, Babando prit le chemin de Détroit dans un échange qui envoya Bill Quackenbush à Boston.

À la fin de la saison, Babando se retrouva en finale avec les Wings, favoris suite à leur première place en saison régulière. Les surprenants Rangers poussèrent Détroit à un septième match, mais c’est finalement Babando qui trancha le débat en battant Chuck Rayner en deuxième période de prolongation.

Le héros des séries n’eut toutefois pas beaucoup de temps pour fêter son exploit puisqu’au cours de l’été, Babando passa de la meilleure équipe de la ligue à la pire. Il prit le chemin de Chicago avec entre autres le gardien Harry Lumley dans un échange à neuf joueurs. Parmi ceux qui prirent le chemin inverse, on retrouva Sugar Jim Henry, Metro Prystai et Gaye Stewart.

À sa première saison avec les faibles Hawks, en 1950-51, Babando termina tout de même deuxième parmi les pointeurs de l’équipe, derrière Roy Conacher.

En janvier 1953, Babando fut échangé pour un montant d’argent aux Rangers. Le seul joueur régulier dans la LNH à être né aux États-Unis cette année-là joua donc pour la dernière équipe américaine de l’époque avec qui il ne s’était pas encore aligné.

Babando termina la saison à New York avant d’être échangé aux Canadiens. Toutefois, il ne joua jamais à Montréal et en fait, il ne retourna jamais dans la grande ligue. On l’assigna plutôt aux Bisons de Buffalo de la Ligue américaine, où il passa quatre ans.

Il ajouta la Coupe Allan à son palmarès en 1959, alors qu’il portait l’uniforme des Dunlops de Whitby.

Babando termina ensuite sa carrière en passa sept saisons dans la Ligue Eastern, avec les Comets de Clinton. Babando y connut quelques saisons très intéressantes du côté offensif, en plus d’aider son équipe à remporter le championnat en 1963-64.


Sources : “Detroit Wins Stanley Cup, Beating New York Rangers 4-3 in Overtime”, CP, 24 avril 1950, Montreal Gazette, p.18, hhof.com, hockeydb.com, quanthockey.com, wikipedia.org.

dimanche 28 mai 2017

Une petite photo pour le plaisir #67 - La construction du Centre Molson

 






Alors que le secteur de la construction retient l'attention ces jours-ci, voici une photo que j'avais prise il y a maintenant plus de vingt ans, en été 1995.
 
Les Canadiens avaient terminé leur dernière saison complète au Forum, alors que leur nouveau domicile, le Centre Molson (Centre Bell aujourd'hui) était en construction.
 
Nous ne le savions pas encore, mais quelques mois plus tard, Serge Savard et Jacques Demers allaient être congédiés, remplacés par Réjean Houle et Mario Tremblay.  Cette décision allait entraîner l'échange de Patrick Roy aux anciens Nordiques (qui venaient tout juste de devenir l'Avalanche du Colorado), dans les circonstances qu'on connaît. 
 
C'est donc sans tout ce beau monde qu'a eu lieu l'inauguration du Centre Molson, le 16 mars 1996.

Une période agitée...


samedi 20 mai 2017

Joueur oublié des 90's #8 : Darren Turcotte






Bien qu’il soit né à Boston le 2 mars 1968, Darren Turcotte et sa famille s’installèrent à North Bay en Ontario et il commença à joueur au hockey dès l’âge de 5 ans. Il joua son hockey junior avec les Centennials de North Bay où il joua quatres saisons. Il fut repêché en 6e ronde (114e rang) par les Rangers de New York lors du repêchage de 1986 et débuta dans leur système après sa 4e saison junior.

Il débuta la saison 1988-89 avec les Rangers mais après quelques matchs sans éclats, il fut renvoyé dans la IHL avec les Rangers de Denver dans la IHL. Après une récolte de 49 points en 40 matchs à Denver, il fut rappelé par le grand club pour terminer la saison et il récolta 10 points en 20 matchs dont un tour du chapeau. Il connut ensuite sa meilleure saison lors de sa première année complète avec une récolte de 32 buts et 66 points en 76 matchs lors de la saison 1989-90.

Il reçut quelques votes pour le trophée Calder mais il avait beaucoup de compétition avec des joueurs comme Sergei Makarov (le gagnant), Jeremy Roenick et Mike Modano.



Il joua en tout quatres saisons complètes avec les Rangers, participant au passage au match des étoiles de 1991 et récoltant annuellement 25 buts et plus à chaque fois. Cependant il n’était pas un joueur très physique et lors de l’arrivée du terrible entraineur Mike Keenan en 1993, les jours de Turcotte à New York semblaient comptés. Keenan le trouvait trop mou et égoïste et le relégua sur la 4e ligne à quelques reprises. Après 19 matchs de la saison 1993-94, le directeur général Neil Smith continua de bâtir sa future équipe championne de la coupe en effectuant un échange à 3 équipes entre les Rangers, les Blackhawks de Chicago et les Whalers de Hartford.

Tout d’abord, les Whalers envoyèrent l’attaquant Patrick Poulin et le défenseur Eric Weinrich aux Blackhawks en retour de l’attaquant vedette Steve Larmer et de Bryan Marchment. Les Whalers envoyèrent ensuite Larmer à New York en compagnie du dur à cuire Nick Kypreos et du défenseur Barry Richter. En retour les Whalers obtenurent Turcotte et le défenseur James Patrick. Keenan, qui avait auparavant entrainé les Blackhawks, tenait vraiment à avoir Larmer dans sa nouvelle équipe.




Turcotte n’a jamais vraiment rebondi de cet échange. Il continua d’amasser sa part de points mais plusieurs blessures vinrent le ralentir davantage et il devint à ce moment-là une bonne monnaie d'échange lors de nombreuses transactions. Il ne joua que 2 saisons à Hartford avant d’être échangé aux Jets de Winnipeg. Il joua une demie-saison à Winnipeg et passa ensuite aux Sharks de San Jose qui l’échangèrent un an plus tard aux Blues de St.Louis qui eux l’envoyèrent à la nouvelle équipe des Predators de Nashville en 1998. En tout, Turcotte fit partie de 5 échanges en 6 ans.

Lors de son passage à San Jose, il fut victime d’une des blessures les plus inusités de l'histoire de la ligue lorsqu’il s’enfonça un coton-tige trop profondément dans l’oreille, ce qui endommagea son tympan et affecta son équilibre. Il manqua 13 matchs en tout. Il subit également une grave blessure à la jambe lors d’un match des Predators à Montréal, ce qui lui fit rater une demie-saison d'action.

Après 9 matchs au début de la saison 1999-00, il décida d’accrocher ses patins.




Il continua d’habiter au Tennessee après sa retraite mais revint finalement dans la région de North Bay et s’impliqua dans le hockey local premièrement au niveau Bantam et ensuite au niveau Universitaire comme entraineur en chef de l’équipe féminine des Lakers de l’Université Nipissing.
En 635 matchs dans la LNH, il récolta 195 buts, 216 passes et 411 points.


mercredi 17 mai 2017

Le vocabulaire évolue









Les journalistes et les commentateurs ont tous leur façon de décrire certaines situations dans un match, même si certains termes font à peu près l’unanimité. Par contre, le vocabulaire évolue dans le temps.
 
Voici un article d’Horace Lavigne, publié dans La Patrie le 9 mars 1932, qui contient quelques expressions assez savoureuses. Il y décrit un match entre le Canadien (les Canadiens de Montréal évidemment) et l’Américain (les Americans de New York).
 
Au fil du temps, j’ai vu plusieurs façons de décrire une pénalité : le banc des punitions, le cachot, deux minutes de réflexion, une infériorité numérique, etc. Lavigne en utilise deux que je n’avais jamais vues : le repos forcé et ma préférée, le frigidaire.
 
Pour dire que deux joueurs s’étaient battus, il écrit qu’ils s’étaient talochés. Une engueulade devient un duel oratoire. Et finalement, lorsqu’il ne restait que quelques joueurs sur la patinoire, il n’en restait qu’une pincée.
 
Si un parent de Monsieur Lavigne nous lit, nous le saluons!
 

lundi 15 mai 2017

André "Moose" Dupont



En 1968-69, les Canadiens Junior représentaient une équipe redoutable qui attirait des foules considérables au vieux Forum. Après avoir remporté la Coupe Memorial, elle a vu quatre de ses joueurs (sur treize) être repêchés en première ronde : Réjean Houle (1er) et Marc Tardif (2e) par les Canadiens, André Dupont (8e) par les Rangers et Jean-Pierre Bordeleau (13e) par les Black Hawks.

L’année suivante, ils remportèrent encore la Coupe Memorial, en plus de voir trois autres de leurs joueurs être choisis en première ronde, dont le premier au total, Gilbert Perreault. Mais à ce moment, André Dupont n’y était plus. Les Rangers l’avaient assigné aux Knights d’Omaha, où l’équipe de l’entraîneur Larry Popein remporta la Coupe Adams.

En 1970-71, les Knights remportèrent à nouveau la Coupe Adams, mais cette voie, ils étaient dirigés par Fred Shero. Cette rencontre s’avéra marquante pour Dupont, puisque Shero apprécia grandement le jeu robuste du gros défenseur, nommé le meilleur de la ligue. En seulement 54 matchs, Dupont accumula 306 minutes de pénalité. Il eut également la chance de jouer 7 matchs avec les Rangers.

Son passage dans la Grosse pomme fut toutefois de courte durée, puisqu’en novembre 1971, il fut impliqué dans un échange à cinq joueurs qui l’envoya à St-Louis. Cette transaction lui permit de se faire une place dans la LNH.

En 1972-73, Shero était devenu entraîneur des Flyers et il tâchait à se construire une équipe des plus intimidantes, qui comptait déjà Dave Schultz, Bob Kelly, Don Saleski et Gary Dornhoefer. Il recommanda donc au directeur-gérant Keith Allen de faire l’acquisition de celui qu’on surnommait ″Moose″ depuis le junior, parce qu’il pouvait charger un adversaire au milieu de la patinoire. Pour l’obtenir, Philadelphie dut céder Brent Hughes et Pierre Plante, deux joueurs appréciés dans le vestiaire. L’accueil envers Dupont fut donc initialement un peu froid. Toutefois, comme le style de Dupont cadrait parfaitement avec le reste de l’équipe, il ne mit pas de temps à s’intégrer.

En 1973-74, Dupont ajouta à son palmarès déjà garni, lorsque les Broad Street Bullies imposèrent leur style intimidant pour devenir la première équipe d’expansion à remporter la Coupe Stanley. Dupont y contribua entre autres en marquant le but égalisateur du match 2 de la finale, contre les Bruins, en toute fin de troisième période. Il y alla ensuite de son classique ″Moose Shuffle″, alors qu’il semblait pédaler sur la glace.




L’année suivante, les Flyers remportèrent une deuxième Coupe, contre les Sabres et la French Connection cette fois, et il y avait des craintes que leur style agressif se propage.

En 1975-76, les Flyers connurent une autre très bonne saison, malgré l’absence prolongée de leur gardien Bernard Parent. Une fois en séries, Philadelphie élimina d’abord les Maple Leafs, avant de faire face aux Bruins en demi-finale.

Le 6 mai 1976, lors du cinquième et décisif match, Reggie Leach se chargea d’éliminer les Bruins pratiquement à lui seul en marquant cinq buts dans une victoire de 6-3. À la fin du match, Dupont y alla d’une déclaration à la télévision qui ne passa pas inaperçue : « Cinq buts, c’est des buts en tab… » Les Flyers perdirent ensuite la finale contre les Canadiens, où certains conclurent que la finesse avait finalement eu le dessus sur l’intimidation.

Une autre citation célèbre du ″Moose″ a un lien avec un match à Vancouver le 9 février 1973, où des joueurs des Flyers durent d’abord passer par la cour, pour leurs frasques lors d’un voyage précédent. Ils y allèrent ensuite de leur stratégie habituelle pour battre les pauvres Canucks 10-5. À la fin du match, Dupont, avec son accent francophone, y alla de la déclaration suivante : « Great trip for us. We don’t go to jail. We beat up dere chicken forwards. We score 10 goals. We win. Now de Moose drink beer! » (Bon voyage pour nous. On ne va pas en prison. On bat leurs avants peureux. On compte 10 buts. On gagne. Maintenant, le Moose boit de la bière!)

En 1979-80, les Flyers connurent une séquence record de 35 matchs sans défaite. Toutefois, la saison ne s’est terminée pas comme souhaitée. En finale, les Flyers se sont inclinés devant les Islanders, qui se méritaient ainsi la première de leur quatre Coupes consécutives.

Cette défaite signifia la fin du passage de Dupont chez les Flyers. L’équipe se rajeunissait et le ″Moose″ ne faisait plus partie des plans. Par contre, on prit soin de lui faire signer un nouveau contrat de trois ans, avant de lui demander à quelle équipe il voulait être échangé. Il choisit Québec, pour se rapprocher de son Trois-Rivières natal. Les Nordiques donnèrent un choix de 7e ronde pour obtenir ses services.

À sa première année dans l'uniforme fleurdelisée, Dupont les aida les à accéder aux séries de la LNH pour la première fois. D’ailleurs, lors de ses 12 saisons complètes dans la LNH, il ne rata jamais les séries, en plus de ses deux Coupes Stanley et de ses quatre finales (auxquelles on peut ajouter sa Coupe Memorial et ses deux Coupes Adams).

En 1981-82, Dupont devint capitaine et aida les Nordiques à non seulement faire les séries, mais à également éliminer les Canadiens pour la première fois. Après avoir éliminé les Bruins, ils s’inclinèrent devant les éventuels champions, les Islanders.

À la fin de son contrat, après la saison 1982-83, Dupont s’en fit offrir un nouveau par les Whalers, mais il préféra plutôt prendre sa retraite et retourner à Trois-Rivières. En 800 matchs, sa fiche est de 59-185-244 et 1986 minutes de pénalité. Il devint alors entraîneur des Draveurs et eut entre autres Claude Lemieux sous ses ordres.

Après un peu plus de deux ans, Dupont se brouilla avec le propriétaire et démissionna.

Il opéra ensuite un magasin d’articles de sports, avant d’être embauché comme dépisteur par un ancien coéquipier chez les Flyers, Mel Bridgman, devenu le directeur-gérant des nouveaux Sénateurs. Il y sera jusqu’à l’arrivée de Pierre Gauthier.

Il travailla ensuite pour un bureau d’agents de joueurs.

En 2014, il a été victime d’un cambrioleur, qui lui prit l’une de ses deux bagues de la Coupe. Aurait-il pris la chance de tomber face à face avec le ″Moose″ alors qu’il était au sommet de son art avec les Flyers?

Son fils Danny a été repêché par les Sénateurs et a également été entraîneur du Titan d’Acadie-Bathurst de la LHJMQ.


Sources :

Jackson, Jim, Walking Together Forever, The Broad Street Bullies, Then and Now, Sports Publishing LLC, 2004, p.72 à 80,

« Reggie Leach compte cinq buts et se réfugie en haut d’un placard » de Pierre Foglia, 7 mai 1976, La Presse, p.B7, « André ″Moose″ Dupont, un homme heureux et comblé » de Ronald King, 23 juillet 2008, La Presse, (lapresse.ca), « André ″Moose″ Dupont s’est fait volé une bague de la Coupe Stanley », 17 octobre 2014, Radio-Canada (radio-canada.ca), hhof.com, wikipedia.org.

vendredi 5 mai 2017

Gagnants de la Coupe Stanley à Montréal et à Ottawa



Pour faire suite aux articles au sujet des joueurs qui se sont mérités les grands honneurs avec plus d’une équipe près de chez nous, en voici un autre au sujet des six joueurs qui ont remporté la Coupe Stanley à Montréal et à Ottawa.

Comme les Sénateurs (2e version) n’ont jamais gagné la Coupe et que leurs ancêtres l’ont remporté pour la dernière fois en 1927, on se doute bien que les joueurs en question sont loin d’être contemporains.

Le premier à réaliser cet exploit est Bruce Stuart. Comme son frère Hod, il a joué avec Ottawa, les Bulldogs de Québec et avec Pittsburgh, dans l’une des premières ligues professionnelles.

Si Hod remporta la Coupe Stanley avec les Wanderers de Montréal en 1907, Bruce fit de même la saison suivante. Il déménagea ensuite à Ottawa pour devenir capitaine et mener les Senators à la Coupe en 1909, 1910 et 1911, à une époque où le trophée de Lord Stanley pouvait encore faire l’objet de défi venant de différentes équipes.

Bruce Stuart a été admis au Temple de la renommée en 1961, peu de temps avant son décès à l’âge de 79 ans.

Les trois suivants, Sprague Cleghorn, Clint Benedict et Punch Broadbent, ont joué ensemble avec les Sens et remporté la Coupe en 1920 et 1921. Si Cleghorn a ensuite pris le chemin de Montréal pour s’aligner avec les Canadiens, Benedict et Broadbent ont remporté une autre Coupe à Ottawa en 1923.

Cleghorn s’est ensuite repris sur ses anciens coéquipiers en gagnant la Coupe Stanley à Montréal en 1924 et en devenant le seul à réaliser la combinaison Coupe à Montréal et à Ottawa avec les Canadiens.

Benedict et Broadbent ont alors rejoint Cleghorn à Montréal, mais pas au sein de la même équipe. Ils ont ainsi tous les deux été échangés aux nouveaux rivaux des Canadiens, les Maroons, avec qui ils complétèrent le doublé Montréal-Ottawa en 1926.

Celui qui prit la place de Benedict devant le but d’Ottawa en 1924, Alec Connell, remporta la Coupe en 1927, tout comme Hooley Smith. Ce dernier fut ensuite échangé aux Maroons, contre… Punch Broadbent, qui retourna à Ottawa.

En 1934, Smith fut rejoint avec les Maroons par son ex-coéquipier, Alec Connell. Ensemble, ils ont remporté la Coupe Stanley en 1935, devenant ainsi les cinquième et sixième à réaliser le doublé Montréal-Ottawa.

Personne n’est même passé près de rééditer l’exploit depuis, puisqu’en plus de voir Ottawa disparaître de la LNH pendant plusieurs décennies, les deux équipes n’ont pas connu leurs moments forts aux mêmes périodes.




Sources : legendsofhockey.net, nhl.com, wikipedia.org.





mardi 2 mai 2017

Gagnants de la Coupe Stanley à Montréal et de la Coupe Avco à Québec



Le texte d’hier traçait l’histoire de George "Goldie" Prodgers, le seul joueur de l’histoire à avoir gagné la Coupe Stanley à Québec et à Montréal. Évidemment, Prodgers a joué avec les Bulldogs, en 1911-12, puisqu’il s’agit de la seule équipe basée à Québec à avoir remporté la Coupe Stanley.

Par contre, si les Nordiques n’ont jamais remporté la Coupe Stanley au cours de leur histoire, ils ont remporté la Coupe Avco, symbole de la suprématie de la défunte AMH, en 1976-77. Et au sein de cette équipe championne, on retrouvait un certain nombre d’anciens Canadiens, incluant trois joueurs qui y ont remporté la Coupe Stanley.


Marc Tardif


Tardif a été le dernier joueur sur lequel les Canadiens ont mis la main en raison de l’exception culturelle. En 1969, les Canadiens ont d’abord choisi Réjean Houle, puis Tardif, avant que les autres équipes puissent choisir. Cette règle a été abolie en 1970.

Tardif a remporté la Coupe Stanley avec Montréal en 1971 et en 1973, avant de signer avec la nouvelle AMH et les éphémères Sharks de Los Angeles. Il a ensuite déménagé à Détroit avec le reste de l’équipe lorsque celle-ci devint les Stags du Michigan. Mais avant la fin de la saison, on l’expédia avec son important contrat à Québec, où il devint un pilier du fleurdelysé.

En 1976, celui qui deviendra le meilleur buteur de l’histoire de l’AMH a remporté le championnat des compteurs, mais sa saison s’est terminée de façon dramatique, lorsqu’il fut sauvagement attaqué par Rick Jodzio.

Capitaine de l’équipe, il se reprit de grande façon en 1976-77 en les menant à leur première et seule Coupe Avco.





Jean-Claude Tremblay

Tremblay a été un incontournable à la ligne bleue de la « dynastie oubliée » des Canadiens (Coupes de 1965, 1966, 1968 et 1969). La fierté de Bagotville a ajouté une cinquième Coupe en 1971.

En 1972, il est devenu la première vedette des Nordiques, lorsqu'il s'est joint à eux à leurs débuts. Il est aussi l'un des deux joueurs qui ont passé les sept saisons en entier de l’AMH dans leur uniforme. (L'autre étant Richard Brodeur.) Il faisait donc évidemment partie de l’équipe championne de 1976-77.



Christian Bordeleau


Bordeleau a fait ses débuts dans la LNH en 1968-69 lorsqu’il a été rappelé par les Canadiens. Ses 13 matchs en saison et ses 6 en séries lui ont alors valu une Coupe Stanley.

Il passa une autre saison à Montréal, avant de passer par St-Louis et Chicago, pour finalement signer avec les Jets de Winnipeg de la nouvelle AMH.

En 1976-77, il fut l’un des trois joueurs des Nordiques avec plus de 100 points (les autres étant Tardif et Réal Cloutier), en plus de bien sûr remporter la Coupe Avco, où retrouvait également son frère Paulin.

lundi 1 mai 2017

George Prodgers



George Prodgers a eu un parcours plutôt nomade. Pendant cette période, le professionnalisme était encore jeune et fragmenté. Plusieurs équipes dans plusieurs ligues cherchaient à s'accaparer les joueurs les plus talentueux. Ceux qui étaient prêts à écouter les offres pouvaient donc aller d’un endroit à l’autre. Le fait que la durée de vie de certaines équipes pouvait être courte aidait aussi à faire des joueurs des globe-trotteurs.

Prodgers est originaire de London. En 1911, il fit ses débuts avec les Colts de Waterloo de l’OPHL (Ontario Professional Hockey League), une ligue de quatre équipes qui en était à sa quatrième année.

Les Colts se rendirent en finale de la ligue avant de s’incliner devant les Professionnals de Galt.

L’année suivante, il se laissa convaincre de joindre les Bulldogs de Québec de la NHA (National Hockey Association). Il fut l’un des nombreux joueurs à quitter l’OPHL. Plusieurs autres prirent le chemin de l’ouest vers la PCHA (Pacific Coast Hockey Association), ou de l’est, vers la MPHL (Maritime Professional Hockey League). En bout de ligne, l’OPHL s’effondra.

Prodgers connut un lent début, mais le joueur de centre s’est finalement acclimaté à sa nouvelle équipe et Québec connut du succès. Menés par Joe Malone, les Bulldogs finirent en tête de la NHA, avant d’affronter les champions de la MPHL, les Victorias de Moncton. (Ceux-ci étaient essentiellement composés de la défunte équipe de Galt de l’OPHL, que Moncton avait presque entièrement dépouillé.) Québec remporta les deux matchs et par le fait même, la Coupe Stanley.

Toujours sous contrat, Prodgers semblait en voie de s’installer à Québec, puisqu’il y avait passé l’été à travailler chez un armurier et à jouer au baseball. Par contre, la rivalité entre les différentes ligues reprit de plus belle. Lorsque les Wanderers de Montréal firent signer un contrat Harry Hyland, le meilleur buteur de la PCHA et toujours sous contrat, la guerre éclata. La PCHA, qui l’avait d’ailleurs déjà fait, se mit à solliciter activement les joueurs de la NHA. Pour 2500$, Prodgers accepta donc de renier sa signature sur le contrat qu’il avait signé avec Québec. Il prit plutôt le chemin de Victoria, pour s’aligner avec les Aristocrats.

Après une saison frustrante sur la côte ouest, Prodgers décida de revenir à Québec en 1913-14. Mais encore une fois, ce fut de courte durée. Il demanda à être transféré aux Wanderers, où il passa la saison 1914-15.

La saison qui suivit, Prodgers demeura à Montréal, mais il changea à nouveau d’adresse lorsqu’il se retrouva avec les Canadiens.

Avec une fiche de 16-7-1, ils terminèrent en tête de la NHA et remportèrent leur première Coupe O’Brien. Ils jouèrent alors pour la Coupe Stanley, en affrontant les Rosebuds de Portland de la PCHA. Prodgers fut peu utilisé, mais il marqua à 8:15 de la troisième période le but gagnant du cinquième et décisif match. Les Canadiens remportèrent ainsi la première Coupe de leur histoire.

Du même coup, Prodgers devint le premier et le seul à ce jour à remporter la Coupe Stanley avec Québec et avec Montréal. (Joe Malone l’a remporté en 1912 et 1913 avec les Bulldogs. Il faisait aussi partie des Canadiens en 1923-24, mais comme il n’a pas joué durant les séries, son nom n’apparaît pas sur la Coupe.)

Prodgers changea alors à nouveau d’adresse. La guerre faisait rage et il s’enrôla. Il se retrouva ainsi à Toronto, avec le 228e bataillon. Il y fut le temps que dura l’aventure, se classant comme deuxième meilleur compteur de l’équipe, avant d’aller combattre en Europe.

À son retour de la guerre, ses droits furent assignés à Québec, mais il refusa de s’y rapporter. Il fut alors échangé à Montréal, qui le refila presque immédiatement aux St.Patricks de Toronto, avec qui il joua la saison 1919-20.

C’est finalement en 1920-21 qu’il se stabilisa un peu, lorsqu’il fut échangé aux faibles Tigers d'Hamilton, où il retrouva Joe Malone. Il y passa cinq saisons, où il alterna entre l’avant et la défense.

Lorsque le club prit le chemin de New York en 1925, pour devenir les Americans, Prodgers préféra prendre sa retraite.

Il retourna alors dans sa ville natale de London, pour devenir entraîneur du club de la nouvelle CPHL (Canadian Professional Hockey League). L’aventure dura deux ans. Il géra également l’aréna local.

Celui qu’on surnommait « Goldie » est décédé d’un arrêt cardiaque en 1935, à l’âge de 44 ans.


Sources :

Durand, Marc, La Coupe à Québec, Les Bulldogs et la naissance du hockey, Éditions Sylvain Harvey, 2012, p.80 à 103,

« Le Canadien est enfin champion du monde », 31 mars 1916, Le Canada, p.2, « George Prodgers Dead », CP, 26 octobre 1935, Montreal Gazette, p.18, hhof.com, londonsportshalloffame.com, wikipedia.org.