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lundi 5 mars 2018

René Lecavalier








C’est en 1937, un an après sa fondation, que René Lecavalier s’est joint à la Société Radio-Canada.  Il n’occupa toutefois pas immédiatement un poste en contact avec le public.  Il travailla plutôt en comptabilité, avant de devenir annonceur.  Il est ensuite devenu correspondant en Afrique, puis animateur d’émissions culturelles et chroniqueur sportif. 
 
Le 11 octobre 1952, celui qui avait rêvé de devenir joueur de hockey devint le descripteur de la première partie télédiffusée au Canada.  Il demeurera à la Soirée du hockey jusqu’en 1985 et sa voix en fut indissociable.  Si on l’associe souvent à ses collègues anglophones Foster Hewitt et Danny Gallivan, il fut en poste plus longtemps qu’eux, puisque Hewitt prit sa retraite en 1968 et Gallivan en 1984.  Les trois ont d’ailleurs été en 1984 parmi les premiers récipiendaires du Prix Foster-Hewitt, du Temple de la renommée du hockey.
 
Au fur et à mesure que l’utilisation du téléviseur se répandait, la portée du hockey augmentait et permettait de rejoindre un public de plus en plus grand.  Pourtant, initialement, on avait craint à l’inverse que la télévision ne vide le Forum.
 
C’est toutefois son apport à la langue française qui demeure son plus grand héritage.  Lecavalier, avec sa culture et son bagage diversifié, s’efforça de toujours trouver un terme en français pour tous les objets et toutes les situations.  On se souviendra évidemment de son « Il lance et compte! »  C’est pourquoi il a entre autres reçu le prix du journalisme Olivar-Asselin de la Société St-Jean-Baptiste en 1959.  Il a également été décoré de l’Ordre de la fidélité française en 1973, trois ans après avoir reçu l’Ordre du Canada.  En 1979, il reçut des doctorats honorifiques de l’Université de Montréal et de l’UQAM.  Cette même année, il a ajouté à sa collection d’honneurs l’Ordre de la francophonie.  En 1987, ce fut au tour de l'Ordre national du Québec, puis en 1994, le Panthéon des sports canadiens.


https://www.youtube.com/watch?v=10nr_ddRrQk&list=PLuMqzK7Du5kQxNORfRfGlBYJw8_eIK9hY

En 1969, Gilles Tremblay, forcé à prendre sa retraite comme joueur, devint son analyste.  Ce dernier profita énormément de la préparation et de l'approche méticuleuse de la langue française de Lecavalier pour faire de grands progrès, lui qui à la base, avait plus ou moins de prédispositions aux communications.  Ils formèrent alors un duo plus qu'efficace jusqu'à la retraite de Lecavalier en 1985. 
 
En plus de décrire une multitude de matchs des Canadiens et de nombreuses Coupes Stanley, un des hauts faits de sa carrière a été de décrire la Série du siècle de 1972.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1053473/hockey-serie-siecle-1972-canada-urss-archives
 
Bien qu’on se souvienne bien sûr de René Lecavalier pour le hockey, il avait également de grandes connaissances au sujet du baseball.  Ses occupations professionnelles l’ont aussi amené à partir des Jeux de Rome en 1960 à couvrir les Olympiques.  Jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 1984, il ne rata que ceux de Munich en 1972 et ceux de Moscou en 1980, que le Canada boycotta.  Lors des Jeux de Montréal en 1976, il agit à titre de chef d’antenne.
 
C’est après avoir laissé sa place qu’il réalisa qu’il n’avait pas vraiment planifié sa retraite et fut pris d’un brin de nostalgie.  Il fit tout de même un bref retour pour Rendez Vous 87. 
 
Toujours modeste malgré son grand professionnalisme, il avait comparé sa description à la musique d’un film.  Qu’elle soit bonne ou non, il faut à la base que le film soit bon et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas la musique qui le sauvera.
 
Il est décédé en 1999 à l'âge de 81 ans, neuf mois avant Maurice Richard.
 
Sources: “La voix du hockey s’éteint à 81 ans″ de Robert Bousquet, 7 septembre 1999, La Presse, p.A1, ″Il a donné ses lettres de noblesse au sport –Richard Garneau” de Robert Bousquet, 7 septembre 1999, La Presse, p.S8, "René Lecavalier s’éteint à l’âge de 81 ans″ de Marc Delbes, Presse Canadienne, 7 septembre 1999, Le Devoir, p.B5, sportshall.ca, wikipedia.org.

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