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lundi 1 août 2011

Ken Dryden





(Je ne comprendrai jamais pourquoi le Canadien avait le logo pas aligné sur son chandail à la fin des années 70...)


Le 2 mai dernier, lors de l’élection fédérale, Ken Dryden a perdu son siège de York-Centre, dans le Toronto métropolitain. C’était la fin d’un autre chapitre d’une vie professionnelle bien remplie, qui a touché à des domaines très variés.

Né à Hamilton, il grandit toutefois dans la région de Toronto. Il fut repêché en 1964 par Boston, mais échangé aux Canadiens la même journée avec Alex Campbell contre Paul Reid et Guy Allen. (Aucun des deux ne parvint à jouer dans la LNH.) Comme le repêchage était beaucoup moins médiatisé à cette époque, ce n’est que beaucoup plus tard que Dryden se rendit compte qu’il fut très brièvement un Bruin.

Contrairement à son frère Dave (aussi gardien de but), qui choisit le chemin traditionnel du hockey junior, il opta pour le hockey universitaire, chose très rare à ce moment-là. Il put donc poursuivre ses études, tout en s’alignant avec le Big Red de l’Université Cornell, dans l’état de New York.

Après sa graduation, il se joint finalement à l’organisation du Canadien en 1970, avec les Voyageurs de la Ligue américaine. Il sera rappelé à la fin de la saison et créera une impression immédiate. Après six matchs en saison régulière, il en jouera 20 en séries, menant l’équipe à la Coupe Stanley. Il remportera aussi le Trophée Conn Smythe (avant de mettre la main sur le Calder en tant que recrue de l’année, la saison suivante).

Les faits saillants de sa carrière sur la patinoire sont bien connus : six Coupes Stanley, cinq Trophées Vézina (dont trois partagés avec Michel Larocque), participation à la Série du Siècle, à la Coupe du Défi, à de nombreux matchs d’étoiles, etc. Mais c’est en dehors de la patinoire qu’il était différent des autres. Le fait de poursuivre la voie universitaire dans les années 1960 n’en était que la première facette.

En 1973, il se disputera avec Sam Pollock, le dg du Canadien qui n’avait pas la réputation d’être très accommodant sur le sujet, pour une question salariale. Ne voyant pas le hockey comme sa seule avenue, il quittera l’équipe pour faire ses études de droit à McGill. Il ratera la saison 1973-74 en entier. Une entente sera par la suite conclue et il reviendra l’année suivante.

Après la Coupe Stanley de 1979 (une quatrième de suite), malgré qu’il n'était âgé que de 31 ans, il décide de prendre sa retraite. Il veut passer à autre chose. Il pratiquera le droit et écrira un livre sur le hockey professionnel « The Game » (« L’enjeu » en version française). Le livre fut si bien reçu qu’il fut en nomination pour les Prix du Gouverneur-Général. Il sera aussi commissaire à la jeunesse auprès du gouvernement ontarien, commentateur sportif à la télévision (d’accord, ça, ce n’est pas très original), avant de devenir président des Maple Leafs en 1997. Il le sera jusqu’en 2003, alors qu’une restructuration dans l’actionnariat des Leafs verra son poste aboli.

Il se dirigera ensuite vers la politique fédérale en 2004. Il sera élu au sein l’équipe libérale de Paul Martin et deviendra ministre du développement social. Il survivra à la défaite de son parti en 2005 et demeurera député de l’opposition jusqu’en 2011. Entre temps, il tentera sa chance à la chefferie du parti en 2006, remportée par Stéphane Dion.

Aujourd’hui âgé de 63 ans, il pourrait bien se retirer avec le sentiment du devoir accompli. Mais qui sait, il pourrait se trouver une occupation dans un domaine tout autre. Comme il l’a dit lui-même, il ne s’est jamais vu comme un hockeyeur, mais bien comme une personne qui joue au hockey. Il ne s’est jamais vu comme un auteur, mais bien comme une personne qui écrit. Il ne s’est jamais vu non plus comme un politicien, mais bien comme une personne impliquée en politique. Peut-être se verra-t-il bientôt comme une personne faisant… encore autre chose?

Sources : legendsofhockey.net, wikipedia.org, “Hommage à Ken Dryden : Une carrière unique“ de Jean-François Chabot (30 janvier 2007, radio-canada.ca), “Beyond the polls : What will Ken Dryden do next? “ de Brett Popplewell (3 mai 2011, thestar.ca)


1 commentaire:

Sébastian Hell a dit…

Sur la carte, on voit que le logo de Dryden est cît plus haut que les lignes, mais celui du moustachu derrière lui est plus centré... encore plus bizarre!