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dimanche 28 octobre 2012

The Last Gladiator ou The Last Gladiators?


J'étais, dans ma prime jeunesse, un gros fan de Chris Nilan. Je crois qu'après Mats Naslund, il était mon joueur préféré, même avant Wayne Gretzky ou Mario Lemieux. D'ailleurs, je portais le numéro 30 quand je jouais au hockey en son honneur, notamment parce qu'il n'y avait jamais de 26. Ça faisait en sorte que je jouais avec un chandail de gardien de but trop gros pour moi...

Anyway, je suis donc, en tant que grand fan de Chris Nilan, allé par ce bon dimanche après-midi voir le  documentaire à propos de l'ancien homme dur du Canadian The Last Gladiator. Sans vouloir être trop méchant, j'ai eu l'impression d'être allé voir un film fait avec deux projets distincts. On dirait qu'en marge du documentaire sur la vie de Chris Nilan, on a collé des séquences d'un documentaire sur le s goons non terminé. 

C'est qu'en parallèle de l'histoire de Nilan, on retrouve beaucoup d'interventions d'autres anciens bagarreurs en prenant soin de parler de différents moments dans la vie des joueurs. On revient par exemple sur le fameux incident entre Marthy McSorley et Donald Brashear qui a précipité la fin de la carrière du premier, on parle également du décès de Bob Probert (il y a d'ailleurs une entrevue avec lui et des scènes de ses funérailles) ou encore de l'accident qui a mit fin à la carrière de Tony Twist. On illustre bien toute la complexité de la vie de goon, celle si bien décrite dans le livre The Code de Ross Bernstein. Une petite portion de ce film parle d'ailleurs de ce code non-écrit du goon. Tony Twist par exemple explique qu'il n'essayait jamais de blesser un joueur parce qu'il ne voulait pas empêcher un mec de mettre du pain et du beurre sur sa table. Ce genre de règle non écrite est un des sujets les plus intéressants par rapport aux durs à cuire.

En parallèle avec cette description de ce qui est la violence au hockey et la vie des joueurs, on retrouve bien sûr l'histoire de Chris Nilan. Il est très intéressant de voir que malgré son apparent manque de talent, sa détermination l'a aidé à devenir l'un des joueurs les plus populaires des années 80 à Montréal et qu'il l'a bien redonné parce qu'il avait le CH tatoué sur le coeur (en fait, sur l'épaule). On apprend par exemple que beaucoup de joueurs et d'entraîneurs travaillaient fort avec Nilan pour développer ses habilités, ce qui l'a aidé à devenir un joueur plus complet et que cette attention était apporté en raison de sa détermination. On y fait notamment allusion à l'épisode où ses désagréments avec Jean Perron l'ont conduit à l'extérieur de Montréal ainsi que celle où en tant que joueur des Bruins il fut invité au match des étoiles... D'ailleurs, je ne me rappelais pas que Nilan avait terminé en tant que joueur un Canadien. 

C'est quand dans la chronologie de la vie de Nilan sa carrière que le film perd un peu de sa vitesse. C'est certain que la vie de Chris Nilan après sa carrière de hockeyeur est assez dramatique, j'ai trouvé que l'on a trop embellit son histoire de descente aux enfers et de rédemption d'une facture qui rend le tout un peu quétaine. Ce qu'à ce moment, il n'est plus question de hockey (bien sûr) mais toute la vitesse du film avec de nombreux commentaires ainsi que beaucoup d'histoires parallèles  avec d'autres anciens durs se ralenti et une longue histoire triste avec beaucoup de musique triste prend le dessus. C'est comme si ce n'était plus le même film. 

Il est clair que le film a des points intéressants, mais il aurait été plus intéressant s'il n'avait focalisé en tant que tel sur l'histoire de Nilan et que cette dernière avait été une histoire parmi plusieurs autres. On a l'impression que le documentaire a un bon sujet mais tout s'effondre lorsque ça devient un autre documentaire parmi tant d'autres sur une personne qui a connu des jours sombres et qui s'en est remis... J'ai d'ailleurs remarqué que quelques personnes sont parties avant la fin, probablement autant tanné que moi et la personne avec qui je suis allé voir le film du ton sirupeux de la fin...

J'ai regardé le film Last Days Here à propos du chanteur du vieux groupe Pentagram et ses problèmes de drogue et comment il s'en est sorti et ces deux films sont exactement construits de la même manière... Je n'aime juste pas ce type de documentaire monté de la sorte...

Reste que les deux choses que j'ai bien adoré à la fin de ce fin de ce film sont les commentaires assez violents de papa Nilan à propos des problèmes de son fils et la scène finale où Nilan est dans le Grand Nord québécois pour aller faire un speech de motivation à des jeunes inuits contre l'intimidation. On le voit entrer dans un couloir d'aréna et se mettre à faire peur à un jeune inuit de 3-4 ans à qui il fout solidement la trouille. Voir le petit enfant traumatisé par cette brute donne froid dans le dos. C'est d'ailleurs pas si pire d'avoir non seulement gardé cette scène étrange, mais de l'avoir mis dans le film après un speech contre l'intimidation... Heh...

Bref, c'est un documentaire mal fait. Il aurait été meilleur s'il avait suivi le nom The Last Gladiators en parlant de cette race de joueur qui est en voie d'extinction au lieu focaliser sur la quand même remarquable carrière de Chris Nilan. Ça aurait eu plus de poids, point...

Reste que je suis toujours un grand fan de Chris Nilan...

Ça avait également un petit cachet d'aller voir ce film dans les murs de l'ancien Forum...

1 commentaire:

Simon a dit…

'Après la pause, Chris tombe dans l'enfer de la drogue...'