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lundi 11 février 2013

Al Smith









Produit des Marlboros de Toronto au niveau junior, Al Smith se retrouva dans l’organisation des Maple Leafs, mais il ne parvint pas à se tailler une place dans l’alignement régulier. De 1965-66 à 1968-69, il ne joua qu’un total de 10 matchs avec le grand club.
En juin 1969, il fut réclamé par les Penguins au repêchage intra-ligue, où il eut finalement sa chance.  Son jeu ne sembla pas impressionner l’équipe outre mesure puisque après deux saisons, où il joua pourtant un total de 92 matchs, il fut de nouveau laissé sans protection et repêché par les Red Wings.
Après une seule saison à Détroit, il signa pour la saison inaugurale de l’AMH (1972-73) avec les Whalers de la Nouvelle-Angleterre, l’éventuelle équipe championne de la première Coupe Avco.  Il y resta trois saisons, où il participa au match des étoiles à chaque occasion.

Il tenta alors un retour dans la Ligue Nationale avec les Sabres de Buffalo, qui étaient maintenant dirigés par Punch Imlach, son ancien entraîneur à Toronto.  Cette décision ne lui sourit pas vraiment, puisqu’il vit ainsi son temps de glace baisser drastiquement.  Lui qui était habitué de jouer plus de 50 matchs par année avec les Whalers n'en joua que 21 en deux saisons.  Au moment où le gardien régulier, Gerry Desjardins, se blessa, il aurait finalement pu obtenir la chance de jouer plus souvent, mais l’équipe préféra plutôt rappeler la jeune recrue Don Edwards.  (Voir texte du 28 septembre 2010)  Excédé, Smith décida qu’il en avait assez et quitta l’équipe. 

L’année suivante, il retourna avec les Whalers, avec qui il resta jusqu’à jouer leur première année dans la LNH en 1979-80.  Il gagna au passage le Trophée Ben Hatskin (meilleur gardien de l’AMH) en 1977-78.  Il joua une dernière saison en 1980-81, avec les Rockies du Colorado.
Mais au-delà de ses performances sur la patinoire, Smith atteignait le niveau de "hippietude" le plus élevé qui pouvait probablement être toléré dans le monde du hockey de l’époque.  Il lisait.  Il écrivait.  Il regardait des films étrangers.  Il avait sa propre vision du monde.

Une fois à la retraite, Smith se dirigea vers Vancouver où il fit différents métiers (vendeur d’autos, cueilleur de fruits, représentant des ventes pour l’agence Reuters), avant de retourner à Toronto.  C’est alors qu’il décida de se consacrer à sa passion, l’écriture.  Pour joindre les deux bouts, il conduisit un taxi, où il lui arrivait d’avoir comme clients d’anciens coéquipiers.

De l’aveu même de son fils, son talent d’écrivain était très limité et ses pièces, romans (ayant souvent une thématique de sport) de peu d’intérêt.

Lorsqu’il reçut sa compensation pour la mauvaise gestion du fonds de pension des joueurs en 1998 (34 000$ dans son cas), il utilisa cette somme pour monter une de ses pièces à Toronto (« Confessions to Anne Sexton », à propos d’un ex-gardien de but se rendant à New York pour voir une exposition d’art impressionniste).  Le soir de la première, il y avait 17 personnes dans la salle, ce qui fut la plus grosse foule de toutes les représentations.  La pièce tint l’affiche pendant trois semaines, avec certaines représentations où l’audience se limitait à une ou deux personnes.   

En 2002, alors qu’il travaillait toujours sur un roman, il mourut d’un cancer du pancréas à l’âge de 56 ans.

Sources : Willes, Ed,“The Rebel League, The Short and Unruly Life of the World Hockey Association”, McClelland & Stewart, 2004,  wikipedia.org.

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